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12/05/2006
Chronique Football
Spécial Coupe du Monde


Côte d’Ivoire : la mobilisation est au zénith

(MFI) C’est le moment de la mobilisation en Côte d’Ivoire, à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde. L’espoir d’une belle participation après l’excellent résultat acquis par la sélection nationale lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est le sentiment qui prédomine au sein des populations. Les femmes du pays sont sollicitées avec la mise en vente d’un pagne du Mondial cédé à 10 000 francs. En dépit des difficultés économiques – une des conséquences de la crise politique dans laquelle se débat le pays depuis bientôt quatre ans –, on annonce un nombre important de supporters en partance pour l’Allemagne où ils vont encourager les « Eléphants ». Quatorze mille billets ont été attribués à la Côte d’Ivoire. A l’étranger aussi, les ressortissants ivoiriens s’organisent. Une association d’Ivoiriens établis aux Etats-Unis a lancé une souscription pour « un don patriotique » aux « Eléphants ». Le premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, récemment en visite aux Etats-Unis, a fait un don de 2 500 dollars, imité en cela par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire avec 1000 dollars.

Togo : scepticisme des supporters

(MFI) Les supporters de la sélection togolaise sont assez sceptiques sur les chances de leur équipe. Le résultat cauchemardesque de la CAN où l’équipe a perdu ses trois matches de groupe a douché les enthousiasmes. Le licenciement de l’entraîneur nigérian, Stephen Keshi, qui a qualifié le Togo, divise les supporters. Beaucoup dénoncent « l’ingratitude » des autorités à l’égard de celui qui a réussi à qualifier l’équipe, qui était loin d’avoir la faveur des pronostics face notamment au Sénégal, à la Zambie et au Mali qui possèdent un potentiel de joueurs de haut niveau plus important que celui du Togo. La crise à la fois politique et économique que traverse le pays n’arrange pas aussi les choses. Les 11 000 tickets livrés au Togo ne devraient pas trouver preneurs, d’autant plus que les autorités consulaires allemandes pour attribuer des visas aux supporters exigent d’eux « toutes les pièces justifiant la volonté de leur retour au pays » après la compétition. Les maillots et gadgets des « Eperviers » (nom de la sélection togolaise), qui se vendaient comme de petits pains avant la CAN, ne font plus recette dans les marchés de Lomé et de l’intérieur du pays.

Portugal-Angola : histoires mêlées, destins croisés

(MFI) La rencontre Portugal-Angola en Coupe du monde (le 11 juin à Cologne) aura un goût particulier. Le Portugal, ancienne puissance coloniale africaine, a accueilli dans ses clubs et dans sa sélection plusieurs footballeurs africains venus du continent. Le plus célèbre de ces Africains est la grande vedette du football portugais des années 1960-1970, Eusebio Da Silva Ferreira, originaire du Mozambique. Il est avec ses « frères » mozambicains Coluna, Vicente et Hilario, à la base du meilleur résultat du Portugal en Coupe du monde (3ème en 1966 en Angleterre). L’Angola a eu de nombreux joueurs dans les clubs portugais, mais moins en sélection que le Mozambique. Lors de la Coupe du monde 1986 au Mexique, le Portugal a aligné Rui Aguas, originaire d’Angola. Ce dernier, né à Lisbonne, est le fils de Jose Aguas, joueur de la grande équipe du Benfica de Lisbonne, lauréat de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1961 et 1962 et 2ème meilleur buteur de tous les temps du football portugais après Eusébio. L’attaquant Rui Manuel Trindade Jordao, sociétaire de Benfica et du Sporting du Portugal et international portugais (43 fois international et 15 buts) dans les années 1980 venait du Sporting de Benguela.

France-Togo : des tranches de vie commune

(MFI) Les footballs togolais et français qui croisent le fer en Coupe du monde (le 23 juin à Cologne) ont quelques tranches de vie commune. De nombreux joueurs togolais évoluent dans les différents niveaux du football français. L’actuelle vedette du football togolais, Adebayor, qui a fait ses premières classes à Metz, a d’illustres prédécesseurs qui ont marqué leur passage dans des clubs français dans les années 1960 et 1970. Les attaquants Karimou Djibrill, Franck Fiawoo et le défenseur Gibert Moevi se sont particulièrement illustrés. Djibrill a réussi une brillante carrière à l’AS Monaco. Fiawoo, sociétaire de l’Olympique de Marseille, a eu le malheur de voir sa brillante carrière qui lui était promise, stoppée par un accident de la circulation. Moevi a laissé l’image d’un arrière solide au sein de la rugueuse défense des Girondins de Bordeaux des années 1960. Contrairement à quelques Africains d’origine comme les Sénégalais Jean Pierre Adams, Patrick Vieira et Alain Moizan, les Ivoiriens Basile Boli et Djibril Cissé, les Maliens Jean Tigana et José Touré, aucun joueur d’origine togolaise n’a porté ces dernières années le maillot de l’équipe de France.

Raoul Diagne, premier joueur de l’Afrique noire en Coupe du monde

(MFI) Raoul Diagne est le premier noir africain à prendre part à la Coupe du monde. Premier « joueur de couleur » sélectionné dans l’équipe de France, le 15 février 1931 lors d’une rencontre contre la Tchécoslovaquie, l’arrière gauche du Racing Club de Paris n’avait pas été retenu pour l’édition de 1934 en Italie. Surnommé « la gazelle noire », Diagne disparu en 2002 à l’âge de 92 ans était un joueur polyvalent. Il avait même été appelé à jouer au poste de gardien de but dans l’équipe du Racing. A l’indépendance du Sénégal au début des années 1960, il a été pour un moment l’entraîneur de la sélection du Sénégal. Son père, Blaise Diagne, a connu un grand destin politique puisqu’il est devenu le premier député d’origine africaine au Palais Bourbon et aussi le premier fils du continent à occuper une fonction ministérielle dans un gouvernement français.

L’Egyptien Abdel Rahman Fawzi, premier buteur africain en Coupe du monde

(MFI) Le buteur africain le plus célèbre en Coupe du monde est le Camerounais Roger Milla. Mais le pionnier dans ce genre est un Egyptien. Il s’agit de Abdel Rahman Fawzi. Un ailier gauche qui a inscrit les deux buts de son pays contre la Hongrie (2-4) à Naples lors de la Coupe du monde 1934. L’Egypte, qui avait fondé une fédération de football en 1921, avait été invitée pour la première édition en Uruguay, mais la distance qu’il fallait parcourir pour aller en Amérique latine l’en avait dissuadé. Mais elle est présente lors de la deuxième édition de la Coupe du monde. Ses joueurs se sont qualifiés sur le terrain en éliminant les Palestiniens à l’issue de deux rencontres (7-1 et 4-1). L’Egypte ne s’inscrira pas pour la Coupe du monde en France en 1938. Il faudra attendre plus de cinquante ans pour revoir le football égyptien en Coupe du monde et pour la deuxième fois en Italie en 1990.

Kouassi Guesdet

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