|
1978
|
11ème édition : triplé pour le Black Star
|
|
(5-18 mars 1978 au Ghana)
Le Ghana accueille de nouveau la compétition, quinze ans après l’édition de 1963. Parmi les huit équipes, la Haute Volta est la seule formation qui n’a jamais été présente pour une phase finale. Le Congo, le Maroc, le Nigeria, la Zambie, l’Ouganda et la Tunisie sont des habitués du tournoi. La compétition se déroule dans un contexte socio-politique exécrable. Une crise économique aiguë frappe le pays dirigé par une junte militaire présidée par le général Ignatius Acheampong. Les populations n’ont pas la tête à la fête. Mais pour le régime, une victoire du Black Star pourrait être un dérivatif qui ferait oublier les problèmes. L’équipe du Ghana n’a pourtant rien à voir avec ses devancières, le seul grand joueur est Abdul Razak, un étonnant gaucher. En dehors de la large victoire (3-0) face à la Haute Volta, alors sans référence, le Black Star n’est pas convaincant : 2-1 contre la Zambie, il est même tenu en échec par le rival nigérian (1-1). L’équipe qui produit le meilleur jeu est sans doute l’Ouganda qui bat nettement le Maroc (3-0) avant le Congo (3-1) et qui n’échoue que face au futur « mondialiste » tunisien (1-3). En demi-finales, le Ghana l’emporte de justesse (1-0) face à la Tunisie et l’Ouganda s’impose contre le Nigeria (2-1). En finale, le Ghana réussit l’essentiel avec une victoire sans panache par 2 buts à 0, tous marqués par Afriyie. C’est la troisième victoire du pays qui lui permet de conserver définitivement le trophée mis en jeu en 1957. Le football ougandais sort grandi de cette compétition avec un buteur nommé Omondi, meilleur marqueur du tournoi avec quatre réalisations. Quant à la Tunisie, elle « déserte » le terrain lors du match de classement contre le Nigeria en prétextant des erreurs d’arbitrage. Une décision qui va lui coûter cher puisqu’elle sera suspendue pendant deux ans.
|
|
|
|
|
|