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Maroc - Nigeria (1-0)
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Les Lions de l'Atlas se placent
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Rentré en deuxième mi-temps, Youssef Hadji (à gauche) a été l'auteur du but qui a donné la victoire au Maroc face au Nigeria.
( photo : AFP)
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Les Lions de l’Atlas ont créé une demi-surprise en battant le Nigeria, l’adversaire le plus redouté du groupe. Trois bons points pour le Maroc et un avertissement pour les Super Eagles.
De notre envoyé spécial en Tunisie
Il s’agissait sur le papier du sommet de la première journée entre deux formations à la notoriété solidement établie. Le Nigeria dont on ne savait pourtant pas quel visage il allait présenter avec ses joueurs Okocha et Kanu qui ont rejoint très tardivement leur équipe à Monastir. Le Maroc très décevant depuis longtemps en Coupe d’Afrique des Nations. Les Super Eagles ont démarré la compétition en manquant un peu de tonicité, visiblement à la recherche d’une organisation collective. Les Lions de l’Atlas, en revanche, ont d’emblée démontré qu’ils étaient un ensemble déjà bien organisé avec une bonne circulation de balle entre les trois lignes.
Après une légitime période d’observation pendant laquelle les deux équipes se sont évertuées à trouver leurs marques et jauger celles de l’adversaire, le match est progressivement monté en cadence. Très vite, on a compris que le Nigeria allait miser sur ses individualités pour mettre en danger Khalid Fouhami, à l’exemple de ce tir tendu (13e) de Nwankwo Kanu, cadré mais capté sans difficulté par le portier marocain. La première véritable occasion de but était signée Marouane Chamakh. Après un débordement de Jawad Zaïri, très en jambes, Chamakh sautait très haut mais enlevait trop son ballon. A l’évidence la formation dirigée par Christian Chukwu et celle de Badou Zaki s’appliquaient à faire circuler le ballon, à chercher des brèches avec un petit avantage aux Marocains, nettement meilleurs dans le jeu collectif. Il n’y avait pas beaucoup d’occasions franches de but, mais la partie était plaisante, favorisée par l’excellente pelouse du stade de Monastir. En fin de première période après une tête encore trop aérienne du Marocain Walid Regragui, Julius Aghahowa marquait, mais il était en position de hors-jeu. Et la mi-temps était sifflée sur un score vierge.
Une inorganisation récurrente
Le début de deuxième période s’est inscrit dans le prolongement des minutes qui avaient précédé le repos. Avec cependant la volonté affichée des Nigérians de faire la différence, tout d’abord sur un débordement de Yakubu Aiyegbeni (54e) puis sur une frappe du pied gauche de John Utaka (56e). Talal El Karkouri répliquait quelques instants plus tard, dans les bras de Vincent Enyeama. L’heure de jeu passée, fatigue aidant, la partie baissait de rythme et l’issue de la rencontre paraissait devoir se jouer sur un coup de dés. A l’entrée du dernier quart d’heure, le Maroc enclenchait la vitesse supérieure : frappe de pivot de Marouane Chamakh et puis le but, signé Youssef Hadji (77e). Bien infiltré au cœur de la surface, un peu délaissé par Joseph Yobo, le milieu de terrain recevait une passe au millimètre d’Abdelkrim Kaissi. Enyeama partait du bon côté mais laissait juste l’espace nécessaire au ballon. A 1-0, les Marocains pouvaient être heureux. Et ils auraient pu l’être davantage encore si la belle frappe croisée de Chamakh (88e) n’avait été détournée du bout des doigts par Enyeama.
Cette victoire place désormais les Lions de l’Atlas en bonne position pour le second tour. L’obstacle nigérian était pour eux le plus difficile. Les joueurs marocains doivent cependant rester prudents. Quant aux camarades de Jay Jay Okocha, ils ont du souci à se faire. Le Nigeria est arrivé en Tunisie en ordre dispersé, comme à l’accoutumée. Et une fois de plus, la désorganisation récurrente de la fédération, des dirigeants et des responsables ministériels empêchent les joueurs naturellement talentueux de s’exprimer pleinement sur le terrain.
 Ecoutez : Youssef Hadji, le buteur du Maroc
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Ecoutez : Walid Regragui, milieu de terrain
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Ecoutez : Amdi Mouftila, l'entraineur adjoint du Maroc
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Gérard Dreyfus
27/01/2004
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