Les précurseurs de l'économie solidaire
En Europe, les premières organisations de l'économie sociale sont nées au siècle dernier. Leur but ? Lutter contre la misère sociale engendrée par la révolution industrielle. Mais l'économie solidaire n'est pas une génération spontanée, elle puise ses idées dans les utopies sociales du XIXème siècle.
Le socialisme associationniste : ce courant de pensée est issu des travaux de Claude-Henri de Saint-Simon qui, dans sa quête du "bonheur social", met l'accent sur le concept d'association, de ceux de Charles Fourier, un des théoriciens du socialisme utopique français, du Britannique Owen et sa communauté ouvrière la New Harmonie aux Etats-Unis et de Louis Blanc et son Organisation du travail. Socialisme et économie sociale qui ont pu se confondre dans la deuxième moitié du siècle emprunteront des chemins distincts. Pierre-Joseph Proudhon, opposé au collectivisme de Marx, penche pour un modèle où se mêle justice et égalité. Toutes ces idées serviront de catalyseur au mouvement associationniste qui donnera naissance aux coopératives de producteurs.
Le christianisme social : le clergé et les communautés chrétiennes, encouragés par l'encyclique "Rerum Novarum" de 1891, sont le creuset de plusieurs initiatives. En Allemagne, Frédéric-Guillaume Raiffeisen lance une association pour le pain contre la famine et les premières caisses rurales de crédit destinées à acheter du bétail. En 1852, des Sociétés de Secours Mutuel (SSM) voient le jours en France. Leur mission : mutualiser les risques liés à la maladie, aux accidents du travail, ou au décès. Des risques dont l'Etat ne s'est pas encore saisis.
Le siècle s'achève, l'heure de l'institutionnalisation débute. Avec la Charte mutualiste de 1898, la loi sur la liberté d'association en 1901, la loi sur les SCOP (Sociétés coopératives ouvrières de production) en 1915, la loi sur les Banques populaires et le statut des coopératives de consommation en 1917, les pouvoirs publics français donnent au tiers secteur un cadre légal. L'économie solidaire se confond alors avec le mouvement coopératif, mutualiste et associatif.
Le christianisme social : le clergé et les communautés chrétiennes, encouragés par l'encyclique "Rerum Novarum" de 1891, sont le creuset de plusieurs initiatives. En Allemagne, Frédéric-Guillaume Raiffeisen lance une association pour le pain contre la famine et les premières caisses rurales de crédit destinées à acheter du bétail. En 1852, des Sociétés de Secours Mutuel (SSM) voient le jours en France. Leur mission : mutualiser les risques liés à la maladie, aux accidents du travail, ou au décès. Des risques dont l'Etat ne s'est pas encore saisis.
Le siècle s'achève, l'heure de l'institutionnalisation débute. Avec la Charte mutualiste de 1898, la loi sur la liberté d'association en 1901, la loi sur les SCOP (Sociétés coopératives ouvrières de production) en 1915, la loi sur les Banques populaires et le statut des coopératives de consommation en 1917, les pouvoirs publics français donnent au tiers secteur un cadre légal. L'économie solidaire se confond alors avec le mouvement coopératif, mutualiste et associatif.
Article publié le 12/07/2000
