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Otages du Liban

Les intermédiaires se fâchent

D’après les informations recueillies par RFI, certains des intermédiaires impliqués dans la libération des otages français du Liban en 1988 sont à l’origine des «fuites» qui mettent en cause les autorités de l’époque.
L'affaire de blanchiment présumée dans l'entourage de Charles Pasqua en marge du versement d'une éventuelle rançon pour la libération des otages français du Liban en 1988 a pris de l'ampleur - lundi - avec la publication par le quotidien Le Monde de la note de la DST (Direction de la surveillance du territoire) à l'origine de l'enquête.

Cette note insiste sur les "relations entre l'homme d'affaires français Iskandar Safa et le député européen Jean-Charles Marchiani, proche de Charles Pasqua. Cette note évoque avec précaution mais en toutes lettres le versement d'une "rançon" dans l’affaire des otages français du Liban, ce qu'ont toujours farouchement nié les autorités, notamment Charles Pasqua, à l'époque ministre de l'Intérieur et Jacques Chirac qui était alors Premier ministre.

«Rançon» ou «remboursement de frais» des intermédiaires

L'hypothèse du versement d'une rançon n'est pas nouvelle. Un protagoniste de cette affaire, qui tient - pour l'instant - à garder l'anonymat, nous rappelle qu'un émissaire français avait promis un versement de 750 millions de dollars aux ravisseurs et à leurs protecteurs. A cela s'ajoute le remboursement, déjà connu, à l'Iran du prêt Eurodif d'un milliard de dollars.

Plutôt que le terme de «rançon», les acteurs de cette affaire ont toujours préféré évoquer les commissions et les frais encourus par les nombreux intermédiaires de cette libération.

Et c'est sur ce dernier point, dont ne parle pas la note de la DST, que l'affaire risque de rebondir et de se politiser encore davantage. En effet - selon des informations proches de l'enquête - il apparaît que la source de la note de la DST serait justement l’un de ces intermédiaires n'ayant jamais touché sa commission.



par Richard  Labévière

Article publié le 07/01/2002