Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Europe-Asie

La présence de la Birmanie, enjeu du prochain sommet

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen (D) accueille son homologue birman le général Khin Nyunt à l'aéroport de Pochentong. 

		(Photo : AFP)
Le Premier ministre cambodgien Hun Sen (D) accueille son homologue birman le général Khin Nyunt à l'aéroport de Pochentong.
(Photo : AFP)
Le Premier ministre birman, le général Khim Nyunt poursuit au Cambodge une tournée en Asie du Sud-Est qui l'a conduit précédemment au Vietnam et au Laos. Le chef de l'exécutif birman tente ainsi de recueillir un maximum de soutiens avant la tenue d'un sommet Europe-Asie prévu pour le mois d'octobre, réunion encore incertaine au regard des conditions imposées par les Européens.

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a déroulé le tapis rouge pour son homologue birman. Khin Nyunt est arrivé à l'aéroport de Pochentong salué par des centaines d'élèves agitant les drapeaux du Cambodge et de la Birmanie. L’ accueil qui ne laisse aucune ambiguïté sur les relations qu'entretiennent les autorités cambodgiennes avec la junte au pouvoir à Rangoon. De même que d'autres pays de l'association des nations du Sud-Est asiatique, le Cambodge n'entend pas imposer de condition particulière à la participation de la Birmanie au sommet Europe-Asie qui doit se dérouler à Hanoï en octobre. Au contraire, les Européens n'envisagent pas de siéger à la même table que les dirigeants de Rangoon, tant que ceux-ci refusent de s'engager sur la libération de Aung San Su Kyi, l'opposante maintenue en résidence surveillée depuis plus d'un an.

Les contrats se multiplient avec la Birmanie

Si, pour cette raison, les Européens s'opposaient à la présence birmane, les Asiatiques refuseraient d'accueillir les dix nouveaux pays membres de l'Union européenne, chantage jugé inacceptable par la partie européenne. Les voisins de la Birmanie se montrent d'autant plus tolérants à l'égard de Rangoon, que les contrats se multiplient sur le plan économique, comme en témoigne le récent accord signé par la Thaïlande pour un investissement de dix-huit millions de dollars afin d'exploiter de nouveaux gisements de gaz naturel en Birmanie.



par Sophie  Malibeaux

Article publié le 10/08/2004 Dernière mise à jour le 10/08/2004 à 10:54 TU