Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Niger

Le correspondant de RFI interpellé

Le groupe de touristes italiens a été attaqué lundi dans la région du lac Tchad. 

		Réalisation: Marc Verney/RFI
Le groupe de touristes italiens a été attaqué lundi dans la région du lac Tchad.
Réalisation: Marc Verney/RFI
Interpellé jeudi à Niamey, notre correspondant Moussa Kaka est entendu par la gendarmerie. RFI demande sa libération.

Notre correspondant au Niger , Moussa Kaka a été interpellé jeudi à la mi-journée à  Niamey par la gendarmerie. Il a été conduit à la brigade chargée des enquêtes. Aucune explication officielle n'a été pour l'instant avancée . On sait seulement que notre correspondant, par ailleurs collaborateur de radio Sara Ounia a été interrogé sur sa couverture des événements dans le nord du pays .

Son bureau et son domicile ont été perquisitionnés, son agenda et son carnet d'adresse saisis. Vendredi matin, Moussa Kaka était toujours détenu dans les locaux de la gendarmerie.

C'est aux environs de 12 heure 30, heure locale, que trois gendarmes se sont présentés à Radio Saraounia, la station pour laquelle travaille Moussa Kaka à Niamey. D'après ses collègues, le correspondant de RFI est aussitôt conduit à la brigade de gendarmerie chargée des enquêtes.

Vers 16 heures, Moussa Kaka a appellé ses collègues de Radio Sara Ounia pour les informer que les forces de l'ordre le questionnaient sur sa couverture des événements dans le nord du pays et en particulier sur l'interview réalisée avec Mohammed Boula. Mohammed Boula qui affirme être le leader de ce qu'il présente comme la nouvelle rébellion touarègue.

Des sources gouvernementales confirment que l'interpellation de notre confrère est bien en relation avec cette interview diffusée sur les ondes de Radio Sara Ounia.

Aux environs de 17 heure, Moussa Kaka est conduit à la radio par les gendarmes venus l'arrêter. Ces derniers perquisitionnent son bureau et emportent son agenda et son carnet d'adresse. Par la suite, ils se rendent au domicile du journaliste mais la fouille ne donne rien.

Vendredi matin, Moussa Kaka était toujours détenu et interdit de visite à la brigade de gendarmerie, et les autorités nigériennes n'avaient toujours pas donné les raisons de cette interpellation, quant aux journalistes nigériens, ils préparaient leur mobilisation afin d'obtenir la libération de notre confrère.

Dans un communiqué, la direction de RFI exprime sa surprise et sa vive préoccupation à la suite de l’interpellation de son correspondant à Niamey, Moussa Kaka. Elle n’a, pour le moment, obtenu aucune explication officielle sur les raisons de cette interpellation. La direction de RFI poursuit ses démarches auprès des autorités nigériennes. Elle exprime le souhait d’une libération rapide de Moussa Kaka.



Article publié le 13/08/2004 Dernière mise à jour le 17/08/2004 à 07:20 TU

Audio

Djémila Soulé

Directrice des antennes de la radio Sara Ounia

«Ils sont venus le prendre à la radio. Ils n'ont donné aucune raison.»

[13/08/2004]

Articles