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Bangladesh

Violent attentat politique

Sheikh Hasina Wajeed, ancien Premier ministre du Bangladesh et leader de la ligue Awami. 

		(Photo : AFP)
Sheikh Hasina Wajeed, ancien Premier ministre du Bangladesh et leader de la ligue Awami.
(Photo : AFP)
Dix-huit personnes ont été tuées et quelque 150 blessées, samedi 21 août, à Dacca par l’explosion d’une série de bombes durant un meeting du principal parti d’opposition, la ligue Awami. L’ancien Premier ministre et dirigeante du Parti de la ligue Sheikh Hasina Wajed figure parmi les blessés légers. L'opposition qui tenait meeting justement pour protester contre les violences dont elle victime depuis plusieurs semaines, a lancé un mot d'ordre de grève générale pour la semaine prochaine.

Il n'est pas sûr pour le moment que la présidente du parti de la ligue Awami Sheikh Hasina Wajed, ancien Premier ministre, ait été la cible de cet attentat mais ce qui est certain c'est que ses auteurs ont voulu frapper fort. Ils ont d'abord très bien choisi leur moment, la ligue Awami avait organisé une réunion devant le siège du parti et cette réunion devait ensuite se poursuivre par une manifestation dans les rues de Dacca, la capitale.

Les moyens utilisés ont aussi été très destructeurs : plusieurs bombes avaient été dissimulées aux abords du bâtiment et cette série d'explosions a multiplié la panique des militants, pris au piège. La ligue Awami de l'ancien Premier ministre avait organisé ce rassemblement pour protester contre les actions violentes dont son parti est victime : quatre attentats depuis le mois de juin.

Ce déferlement de violence a commencé lorsque la ligue Awami, principal parti d'opposition, a engagé une campagne pour renverser l'actuel gouvernement de Khaleda Zia, qu'elle accuse de corruption et de crime. Laquelle répond qu'elle tente de gérer la situation désastreuse que lui a laissé la ligue Awami. L'opposition affirme aujourd'hui que le gouvernement veut purement et simplement faire taire tous ses contradicteurs.

Pour protester contre ces violences, la ligue Awami a lancé un appel à la grève pour la semaine prochaine. Mais d’ores et déjà, certains n’ont pas attendu cet appel pour cesser le travail et de nombreux bureaux, magasins et écoles étaient fermés dimanche dans la ville portuaire de Chittagong, dans le sud-est du pays.



par Valérie  Rohart

Article publié le 22/08/2004 Dernière mise à jour le 22/08/2004 à 16:25 TU