Irak
L’Armée islamique en Irak a déjà revendiqué plusieurs exécutions
En mars 2004, l’Armée islamique en Irak publie ses premiers communiqués dans lesquels elle exige le retrait des troupes étrangères d’Irak. Dès le 31 mars l’Armée islamique en Irak est l’un des deux mouvements à revendiquer le meurtre de quatre américains à Falloujah, à l’ouest de Bagdad. A l’époque, ces faits avaient déclenché l’horreur car deux des quatre corps avaient été mutilés.
Début juillet, l’Armée islamique en Irak commet son premier enlèvement avec le rapt du Philippin Angelo de la Cruz, au moyen duquel elle avait obtenu le retrait des Philippines des troupes de la coalition en Irak. Angelo de la Cruz avait dès lors été épargné. Ce succès remporté sur le gouvernement de Manille lui a conféré un prestige immédiat parmi la soixantaine de mouvements qui revendiquent des actions armées contre les forces étrangères présentes en Irak.
Implantée dans les régions sunnites
Fin juillet, l’Armée islamique en Irak a tué deux ouvriers pakistanais travaillant pour l’armée américaine mais a laissé la vie à leur chauffeur irakien. Enfin, il y a quelques jours, ce mouvement a annoncé la mort du journaliste italien Enzo Baldoni dont il avait revendiqué l’enlèvement.
Dans la galaxie des groupuscules qui luttent contre les forces américaines ou celles de la coalition, dont huit à ce jour ont enlevé des étrangers, l’Armée islamique en Irak est considérée comme l’un des plus importants. Cette organisation est implantée dans toutes les régions sunnites, notamment à Bagdad et dans le sud de la capitale. Elle compte semble-t-il plusieurs brigades qui se prévalent d’avoir attaqué, outre les soldats américains, la police et les Gardes nationaux irakiens surnommés, dans les communiqués diffusés par internet « les boucliers humains de l’ennemi ».
par Francine Quentin
Article publié le 29/08/2004 Dernière mise à jour le 29/08/2004 à 16:02 TU