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Etats-Unis

La Floride en état d’alerte

Le cyclone : «<EM>Frances</EM>» déferle sur le littoral Est de la péninsule floridienne, renversant toits, arbres et bateaux. 

		(Photo : AFP)
Le cyclone : «Frances» déferle sur le littoral Est de la péninsule floridienne, renversant toits, arbres et bateaux.
(Photo : AFP)
L’arrivée du cyclone Frances sur les côtes de Floride a déjà provoqué de nombreux dégâts. S’il a perdu un peu de son intensité, il n’en demeure pas moins dévastateur. Le président George W. Bush a d’ailleurs déjà déclaré que cinq comtés de l’Etat, dont son frère Jeb est gouverneur, étaient touchés par une «catastrophe majeure».

Près de 71 000 personnes ont préféré quitter leur domicile et se rendre dans les abris aménagés dans les bâtiments publics pour attendre le passage de Frances. Les autorités ont, en effet, alerté depuis plusieurs jours les habitants de Floride sur les dangers liés à l’arrivée d’un cyclone qui a déjà dévasté les Bahamas. Des colonnes de voitures remontant vers le Nord et même des files de bateaux s’éloignant des côtes pour se protéger ont été vues depuis deux jours, signe que le message est passé. Les autorités ont de leur côté placé la Floride en état d’alerte maximum. Les aéroports ont été fermés comme les centres commerciaux ou les parcs d’attractions. Et un couvre-feu a été décrété pour assurer la sécurité des habitants mais aussi éviter les pillages. Des véhicules blindés surélevés patrouillent d’autre part dans les rues.

Il est vrai que la perspective du passage d’un nouveau cyclone en Floride a de quoi effrayer les quelque six millions d’habitants de la zone concernée qui ont déjà subi les ravages provoqués par l’ouragan Charley, il y a à peine trois semaines. Plus de vingt-cinq personnes avaient alors perdu la vie et le montant des dégâts matériels s’était élevé à plusieurs milliards de dollars.

Un million de repas par jour prévus pour les sinistrés

Avec des rafales de vent aux alentours de 170 kilomètres heures, Frances a fait une entrée tonitruante, dimanche, sur les côtes de Floride. Arbres pliés ou arrachés, toits des maisons envolés, rues remplies de débris, parkings souterrains inondés, le spectacle de désolation habituel dans ce genre de circonstances est déjà visible dans certaines zones comme les comtés de Palm Beach, Brevard, Indian River, Martin, Saint-Lucie dont le président Bush a estimé qu’ils étaient déjà en état de «catastrophe majeure».

Mais tout cela n’est peut-être qu’un début. Car les spécialistes estiment que l’œil du cyclone doit passer entre dimanche et lundi sur la Floride. Il est d’autant plus dangereux qu’il est très étendu : environ sur 100 kilomètres de diamètre. Au-delà des rafales de vent, les autorités craignent particulièrement les pluies torrentielles et les inondations qui sont souvent à l’origine d’accidents mortels. Les météorologues estiment qu’il faudra au moins une douzaine d’heures pour que l’œil du cyclone traverse l’Etat et préviennent qu’une éventuelle accalmie avant ce délais pourrait être trompeuse.

D’ores et déjà, un dispositif a été mis en place pour venir au secours des victimes le plus rapidement possible une fois que les intempéries se seront calmées. Six cents camions d’eau et un million de repas par jour ont été prévus pour venir en aide aux sinistrés et leur assurer le minimum vital en attendant le rétablissement de l’eau et de l’électricité dans les habitations ou le relogement de ceux dont la maison aura été détruite. Quatre mille cinq cents personnes ont été mobilisées pour participer aux secours d’urgence, soit trois fois plus que lors du passage de l’ouragan Charley.

par Valérie  Gas

Article publié le 05/09/2004 Dernière mise à jour le 05/09/2004 à 17:06 TU