Otages français en Irak
Prudence et discrétion
(Photo: Editions 1)
Un dignitaire religieux sunnite a lancé vendredi un nouvel appel à la libération des deux otages italiennes dont l'exécution a été pourtant revendiquée à deux reprises ces dernières jours. Rien ne crédibilise ces deux revendications et les autorités italiennes estiment que les deux Simona sont très probablement toujours vivantes. Le cheikh Abdelghafour al-Samarraï a par ailleurs également appelé à la libération de nos confrères Christian Chesnot et Georges Malbrunot, enlevés il y a cinq semaines
Tout porte à croire que cette attente pourrait durer. Les autorités françaises sont pessimistes non sur l'issue de cette crise, mais sur le délai. Prudence et discrétion répète-t-on à l'unisson à l'Élysée, dans les services du Premier ministre ou au ministère des Affaires étrangères.
On laisse entendre que des contacts indirects sont maintenus avec les ravisseurs, et que les deux journalistes et leur chauffeur sont vivants. Cette semaine n'a cependant apporté officiellement aucun élément nouveau.
Appel sans échoJacques Chirac lundi a lancé un appel solennel à «la justice et à l'humanité» pour que les deux journalistes français et leur chauffeur syrien soient libérés. Appel sans écho, car le dernier signe des ravisseurs date de samedi dernier, par un communiqué publié sur Internet.
L'Armée islamique en Irak écrivait qu'un accord portant sur la libération de nos deux confrères avaient été passé avec eux, à la condition qu'ils «couvrent les activités de la résistance» antiaméricaine. Paris, à défaut de déclarer authentique ce texte, dit l'avoir étudié «avec beaucoup d'intérêt et d'attention ».
par Pierre Ganz
Article publié le 24/09/2004 Dernière mise à jour le 24/09/2004 à 17:34 TU