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Tortures d’Abou Ghraib

Un «GI» plaide coupable

Dessin reproduisant une séance de torture à la prison d'Abou Ghraib sur un mur de Sadr City près de Bagdad.  

		(Photo: AFP)
Dessin reproduisant une séance de torture à la prison d'Abou Ghraib sur un mur de Sadr City près de Bagdad.
(Photo: AFP)
Devant une cour martiale à Bagdad, le sergent Ivan Frederick reconnaît sa participation aux sévices dans la prison d’Abou Ghraib mais souligne que ce comportement était toléré.

Accusé de complot, d'abus, d'abandon de poste, d'agression et d'actes, le  sergent Ivan Frederick plaide coupable. Mais il rejette la responsabilité de ce qui s'est passé à la prison d'Abou Ghraib. Pour Ivan Frederick, elle relève de l'encadrement militaire et policier du centre de détention. Devant la cour martiale de l'armée américaine de Bagdad, il poursuit en décrivant avec détails les cyniques mises en scène.

Il avoue: «Oui, nous avons entassé les prisonniers les uns sur les autres. Et ensuite, le sergent Javal Davis, un autre soldat impliqué dans l'affaire, a commencé à sauter sur la pile». Au juge qui l'interroge, il reconnaît n'avoir rien fait pour mettre un terme à ces maltraitances.

Un responsable du renseignement militaire impliqué

Au contraire, il dit avoir participé aux sévices infligés à l'un des détenus en lui donnant un coup de poing dans la poitrine... À cette audience, l’un des prisonniers irakien victime d'humiliation sexuelle de la part d'Ivan Frederick est également présent. Il décrit péniblement les scènes de terreur qu'il a subies.

Pour sa défense, le sergent américain a affirmé que de tels comportements étaient absolument tolérés. Pour preuve, a-t-il souligné, un responsable du renseignement militaire a lui-même demandé à la police militaire de priver de sommeil les prisonniers ou d'utiliser des chiens pour les intimider.

par Addala  Benraad

Article publié le 21/10/2004 Dernière mise à jour le 21/10/2004 à 11:21 TU