Chine
La croissance se stabilise
(Photo : AFP)
Les chiffres présentés ce vendredi à Pékin auraient de quoi faire pâlir d'envie n'importe quel responsable politique européen. Sauf qu'en Chine, trop de croissance tue la croissance. L'emballement de l'industrie, les énormes besoin énergétiques font craindre un retournement brutal de conjoncture.
C'est pour éviter ce scénario catastrophe que Pékin a décidé de freiner son développement dans plusieurs secteurs: l'immobilier, la sidérurgie, ou encore l'automobile. Les premiers résultats sont apparus au troisième trimestre de cette année: l'inflation a diminué en septembre pour se stabiliser à 5,2%.
Une décélération programmée
Les investissements en capital fixe ont quant à eux fortement augmenté, mais deux fois moins vite qu'il y a un an. Pour Pékin, la décélération attendue est donc en train de se concrétiser.
Certains économistes sont plus prudents et pensent qu'il est prématuré de croire à un ralentissement durable de la croissance. Car chaque mois qui passe voit la production industrielle chinoise augmenter en rythme annuel de plus de 15%.
En 2003, la Chine affichait une croissance de 9,1%. L'objectif officiel pour 2004 est encore loin d'être atteint: il est de 7%.
par Nicolas Vescovacci
Article publié le 22/10/2004 Dernière mise à jour le 22/10/2004 à 15:56 TU