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Conférence internationale sur la région des Grands Lacs

Les hommes-clé du conflit

La région des Grands Lacs. 

		(Carte : C.Wissing/RFI)
La région des Grands Lacs.
(Carte : C.Wissing/RFI)
Joseph Kabila. 

		(Photo: AFP)
Joseph Kabila.
(Photo: AFP)

Joseph Kabila

A l’âge de 5 ans, le futur président de la RDC est exilé en Tanzanie. Il s’inscrit à la faculté de droit de Kampala en 1996. Peu après, son père, Laurent-Désiré Kabila prend la tête de la rébellion contre Mobutu. Son fils le rejoint dans le maquis. Le 17 mai 1997, Mobutu est renversé. Kabila Junior est alors nommé général major, avant de suivre une formation militaire en Chine. Mais, le 2 août 1998, le Rwanda attaque l’est de la RDC. Il rentre au pays pour diriger les forces terrestres. Le 6 janvier 2001, Kabila père est assassiné. Son fils lui succède. Il relance le processus de paix, autorise les activités des partis politiques, puis renoue avec le FMI. Le 30 juillet puis le 6 septembre 2002, il signe des accords de paix avec le Rwanda et l’Ouganda. Un fragile processus de paix est engagé depuis le 17 décembre 2002, à la suite de l’Accord de Pretoria. Joseph Kabila a 33 ans.

Jean-Pierre Bemba. 

		(Photo : AFP)
Jean-Pierre Bemba.
(Photo : AFP)

Jean-Pierre Bemba

L’un des quatre vice-présidents de la RDC. Né en 1962, Jean-Pierre Bemba est le fils d’un richissime homme d’affaires. Diplômé d’une école de commerce de Bruxelles (IHEC), il revient à Kinshasa. En mai 1997, Laurent-Désiré Kabila renverse Mobutu. Bemba entre en rébellion. Aidé de l’armée ougandaise, son mouvement, le MLC, s’installe en juillet 1999 à Gbadolite (nord-ouest), ex-fief de Mobutu. Depuis, il contrôle la majorité du nord de l’immense RDC. En janvier 2001, Joseph Kabila succède à son père assassiné. Bemba est désigné pour être l’un des quatre vice-présidents du pays. Des organisations de défense de droits de l’homme l’accusent de « crimes de guerre » en République Centrafricaine. En 2003, il est condamné par défaut par la justice belge pour « traite humaine ».

Azarias Ruberwa. 

		(Photo : AFP)
Azarias Ruberwa.
(Photo : AFP)

Azarias Ruberwa

Perçu par ses compatriotes comme « Rwandais » à cause de ses origines banyamulenge, il est lui aussi vice-président de la RDC. En 1991, cet avocat tutsi congolais a 31 ans. Il entre en politique au sein de l’Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Cette rébellion soutenue par le Rwanda est dirigée par Laurent-Désiré Kabila. Ruberwa est nommé chef de cabinet au ministère des Affaires étrangères lorsque Kabila prend le pouvoir en mai 1997. En 2000, il se brouille avec Kabila et devient chef d’un mouvement rebelle, le RCD, soutenu par le Rwanda. En janvier 2001, Kabila est assassiné. Son fils Joseph arrive au pouvoir et amorce des négociations avec la classe politique. Au terme du dialogue inter-congolais, il est présenté par le RCD pour être vice-président de la RDC. Docteur en droit, il est apprécié par la communauté internationale.

Yoweri Museveni. 

		(Photo : AFP)
Yoweri Museveni.
(Photo : AFP)

Yoweri Museveni

Arrivé au pouvoir en Ouganda en 1986 au terme de cinq ans de guérilla, il organise en 1996 des élections qu’il remporte. Ancien guérillero marxiste, reconverti au libéralisme économique, Museveni s’oppose toutefois à un réel pluralisme politique. Né en 1945, il est diplômé en sciences politiques. Agent des services d’espionnage ougandais sous le président Milton Oboté, il fuit en Tanzanie après le coup d’État d’Idi Amin Dada en 1971. En 1973, il crée le Front national du salut (FRONASA). En 1979, ses hommes, alliés à l’armée tanzanienne, renversent Amin Dada. Il devient ministre de la Défense sous la présidence de Yusufu Lule. Mais en 1980, il reprend le maquis après le retour au pouvoir d’Oboté. En exil, Museveni crée en 1981 l’Armée nationale de résistance (NRA). Avec le soutien de la Tanzanie, le général Tito Okello renverse Oboté le 27 juillet 1985. Le 29 janvier 1986, Museveni prend la capitale Kampala, s’installe au pouvoir.

Paul Kagame. 

		(Photo : AFP)
Paul Kagame.
(Photo : AFP)

Paul Kagame

A 47 ans, Paul Kagame est l’homme fort du Rwanda. Anglophone choyé par les Américains, il entretient des rapports exécrables avec la France. Exilé très jeune en Ouganda, où il se liera avec Yoweri Museveni, actuel président ougandais, Kagame contribue aux côtés de l’armée tanzanienne à la chute du dictateur Idi Amin Dada. En 1987, Kagame et une fraction de Tutsis réfugiés en Ouganda fondent le Front Patriotique Rwandais (FPR). Ils envisagent de renverser le régime du président hutu rwandais, Juvenal Habyarimana. En 1990, alors que Kagame est à l’étranger, le FPR lance une offensive contre le Rwanda. C’est un échec. Kagame revient en Ouganda. En juillet 1994, le FPR rentre en vainqueur à Kigali et met fin au génocide. Kagame devient vice-président et ministre de la Défense. En avril 2000, il est élu président de la République. Il est réélu en août 2003.

Etienne Tshisekedi. 

		(Photo : AFP)
Etienne Tshisekedi.
(Photo : AFP)

Etienne Tshisekedi

A 69 ans, Etienne Tshisekedi est le chef de file de l’opposition en RDC. Né dans la province du Kasaï, où il demeure très populaire, il a été très brièvement, à trois reprises, Premier ministre du maréchal Mobutu, qu’il a combattu jusqu’à sa chute en 1997. Tshisekedi n’a jamais reconnu le nouveau régime de Laurent-Désiré Kabila qui a mis fin au règne de Mobutu. Après l’accès de ce dernier au pouvoir en 1965, Tshisekedi occupe pendant 12 ans des fonctions ministérielles. En 1977, la rupture est totale entre les deux hommes. Tshisekedi dénonce les dérives du régime. Dès lors, il va être relégué, emprisonné, torturé à plusieurs reprises. En 1982, il fonde son propre parti dans la clandestinité et commence contre Mobutu un combat sans concession qui va durer jusqu’à la chute du régime. Il est candidat à l’élection présidentielle de juin 2005.

Domitien Ndayizeye. 

		(Photo : AFP)
Domitien Ndayizeye.
(Photo : AFP)

Domitien Ndayizeye

Le Hutu Domitien Ndayizeye, actuel président du Burundi, s’installe en Belgique en 1972, alors que des massacres interethniques font rage au Burundi. Né le 2 mai 1953, il obtient en 1981 un diplôme d’ingénieur et s’installe au Rwanda. Il poursuit son combat dans les mouvements estudiantins hutus. Début 1995, il entre dans les renseignements burundais. puis fait de la prison de février 1995 à mars 1996 pour tentative d’assassinat politique. Il devient ensuite secrétaire général exécutif du Fodebu, principal parti hutu, avant d’être vice-président dans la première partie de la transition. En avril 2003, il succède à Pierre Buyoya, un Tutsi, à la présidence du Burundi. Depuis, il est présenté comme un homme de dialogue.

Laurent Nkunda. 

		(Photo: AFP)
Laurent Nkunda.
(Photo: AFP)

Laurent Nkunda

Le général Laurent Nkunda est un Tutsi congolais de 37 ans. Il a commencé sa carrière militaire dans les rangs du Front patriotique rwandais (FPR) dirigé par Paul Kagamé. Le général Nkunda a été membre de l’armée rwandaise entre 1994 et 1996. Puis il a rejoint la rébellion congolaise qui a destitué le président Mobutu. Né dans la province congolaise du Nord-Kivu, Nkunda a fait des études de psychologie. Depuis près d’un an, le général dissident est théoriquement attaché à l’état-major général de l’armée régulière à Kinshasa, même s’il a refusé de rejoindre la capitale congolaise, expliquant que la réunification de l’armée, avec l’intégration des ex-rebelles, n’était pas effective.

Ouattara Muhamed Junior


Article publié le 10/11/2004 Dernière mise à jour le 12/11/2004 à 15:36 TU

Réalisation multimédia : Claire Wissing