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France

Lutter contre la discrimination à l'embauche

Claude Bébéar, ex-président d'Axa, présente le rapport qu'il a remis au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Anonymat des CV, aide au recrutement, contrat de confiance pour les stages, ce rapport propose aux entreprises vingt-quatre pistes d'actions contre les discriminations. 

		(Photo : AFP)
Claude Bébéar, ex-président d'Axa, présente le rapport qu'il a remis au Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Anonymat des CV, aide au recrutement, contrat de confiance pour les stages, ce rapport propose aux entreprises vingt-quatre pistes d'actions contre les discriminations.
(Photo : AFP)
A formation égale, un candidat à l'emploi qui porte un nom étranger ou appartient à une minorité dite visible a beaucoup moins de chances d'obtenir le poste. Contre ces discriminations à l'embauche un rapport préconise au contraire de donner aux entreprises les couleurs de la France, celles de l'équipe de France de football « black-blanc-beur » qui a remporté la coupe du monde en 1998.

Claude Bébéar, ancien président du groupe Axa, fait 24 propositions pour améliorer l'égalité des chances, tout particulièrement dans l'accès à l'emploi, là où elle semble bien pécher le plus. L'ancien patron ne propose pas d'imposer l'égalité par la loi et se garde bien de parler de discrimination positive, un terme controversé dans l'opinion publique et qui heurte la tradition juridique française. Il suggère aux entreprises elles-mêmes quelques mesures simples comme l'anonymat des lettres de candidatures ou l'accueil systématique des stagiaires adressés par des écoles de formation avec lesquelles ces entreprises auraient conclu des contrats de confiance.

L'idée est qu'une fois le pied dans l'entreprise les jeunes issus de l'immigration sauront bien faire valoir leurs qualités personnelles. Les entreprises sont également invitées à mesurer régulièrement  l'évolution de la diversité de leurs employés et, pourquoi pas, à prendre en charge financièrement la formation d'élèves doués d'origine modeste.

D’autant que l’Education nationale est aussi mise à contribution, en coopération avec les entreprises. Il s’agit d’instaurer des écoles de la deuxième chance pour les jeunes sortis du système scolaire sans qualification et de favoriser l’insertion dans le monde du travail par des formations professionnelles initiales en créant un apprentissage sous contrat de travail.

Ces propositions devraient servir de base à la première conférence  nationale sur l"égalité des chances, annoncée par le Premier ministre pour janvier prochain.



par Francine  Quentin

Article publié le 23/11/2004 Dernière mise à jour le 23/11/2004 à 12:05 TU