Architecture
Le plus haut pont du monde
(Photo: AFP)
(Source : MCG Communication)
Sa réalisation prévue dès 1987, démarre en décembre 2001. Les ingénieurs et les ouvriers de la société Eiffage, maître d’œuvre et concessionnaire du projet, utilisent des aciers, des bétons révolutionnaires pour que l'ouvrage, qui ne doit ni vibrer, ni tanguer résiste à des vents de 250 kilomètres/heure. Ces constructeurs garantissent d'ailleurs un parfait fonctionnement du pont pendant au moins 120 ans. Grâce au viaduc, le tristement fameux bouchon estival de Millau a vécu, mais pas le tourisme, espère la ville. L'an dernier 500 000 visiteurs sont venus admirer le plus haut pont du monde.
Un ballon d’oxygène pour l’économie(Source : MCG Communication)
Exploit technique, ce viaduc est aussi un modèle atypique au niveau financier. D’un coût total de près de 400 millions d’euros, il a été financé sur les fonds propres du groupe Eiffage, qui, en contrepartie fera payer la traversée et conservera la concession pendant soixante quinze ans. Il en coûtera 4,90 euros pour les voitures, 6,50 euros en période estivale et 20 euros pour les camions.
Au péage de Saint-Germain, à quelques kilomètres au nord du viaduc, cinquante employés originaires de la région ont été recrutés. Ce nouvel axe routier représente donc un véritable ballon d’oxygène pour l’emploi dans cette région longtemps enclavée. L’A75, la « Méridienne », attire non seulement les transporteurs à la recherche d’une alternative à l’autoroute du Rhône, chère et saturée, mais aussi des entreprises intéressées par la situation géographique du site, véritable porte sur le sud de l’Europe et la Méditerranée.
par Franck Alexandre
Article publié le 14/12/2004 Dernière mise à jour le 14/12/2004 à 16:38 TU