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Côte d’Ivoire

L’Assemblée adopte la révision de l'article 35

L'adoption du nouveau code électoral ivoirien, permettrait à Alassane Ouattara, l'opposant, de se présenter à la présidentielle. 

		(Photo : AFP)
L'adoption du nouveau code électoral ivoirien, permettrait à Alassane Ouattara, l'opposant, de se présenter à la présidentielle.
(Photo : AFP)
C’est peut être un pas décisif qui vient d’être franchi vendredi sur la voie de la paix avec l’adoption par l’Assemblée nationale d'une modification constitutionnelle autorisant en particulier l'ancien Premier ministre et opposant Alassane Ouattara à se présenter à la présidentielle de 2005. Le texte stipule qu’il faudra désormais être né de père ou de mère ivoirien pour concourir. Toutefois cette décision ne lève pas toutes les incertitudes.

Sur 203 votants 179 ont approuvé la révision de l'article 35. Au passage les députés se sont ralliés à la position de l’ancien parti unique PDCI en renonçant a un amendement qui visait à imposer dans la loi un référendum pour entériner la réforme constitutionnelle.

Désormais pour briguer la présidence ivoirienne, il faut être né de père ou de mère ivoirien, ce qui laisse la possibilité à l'opposant Alassane Ouattara, notamment, de se présenter. Ce point est au cœur de la crise ivoirienne. Et l'adoption de la réforme est la clé des accords de paix.

Est-ce à dire que le chapitre de la réforme constitutionnel est définitivement clos ? L'opposition n'y croira que lorsque Laurent Gbagbo aura promulgué la loi. Elle rappelle que le président a toujours la possibilité d'imposer un référendum au final. C'est l'une de ses prérogatives.

Le médiateur Albert Tevoedjré est, de son côté, plus optimiste : pour le représentant des Nations unies en Côte d'Ivoire, un verrou vient de sauter. Toutes les difficultés ne disparaissent pas, dit-il, mais un pas important vient d'être franchi.



par Olivier  Rogez

Article publié le 18/12/2004 Dernière mise à jour le 18/12/2004 à 09:35 TU