Ex-otages français en Irak
Affaire Julia : la Côte d’Ivoire désignée
(Photo : AFP)
C'est la Côte d'Ivoire qui apparaît nommément dans la procédure et plus précisément dans les procès-verbaux de mise en examen de Philippe Brett et Philippe Evanno. La justice reproche aux deux hommes d'avoir, sans mandat officiel, reçu l'assistance logistique d'Abidjan pour tenter de faire libérer les deux journalistes français détenus en otage en Irak.
Le président ivoirien avait mis à la disposition de l'équipe Julia un avion pour se rendre à Damas. Là-bas, selon le quotidien le Monde, la présidence ivoirienne aurait également réglé la note d'hôtel. Le Canard Enchaîné, lui, affirmait cette semaine que Laurent Gbagbo avait remis au député français un million deux cent mille euros pour l'ensemble de ses frais et pour payer, éventuellement, le montant de la rançon.
Ce qui est sûr c'est que la fourniture de moyens logistiques est un élément important dans la constitution du délit d'«intelligence avec une puissance étrangère». Brett et Evanno vont devoir également expliquer la nature de leur contact avec la résistance irakienne. Quant à Didier Julia il est convoqué par le juge d'instruction antiterroriste Jean-Louis Bruguières, co-saisi du dossier avec la juge Marie-Antoinette Houyvet, courant janvier.
par Frédérique Misslin
Article publié le 31/12/2004 Dernière mise à jour le 31/12/2004 à 15:14 TU