Tsunami, la mobilisation de l’aide française

Même si les dégâts provoqués par le tsunami n’auront à terme qu’ un impact économique limité, les destructions matérielles liées à la catastrophe sont considérables. Par conséquent, les besoins pour la reconstruction sont particulièrement importants. Mais les pays concernés ne sont pas égaux face à l’ampleur des dégâts. Le Sri Lanka est le plus touché, suivi des Maldives et de l’Indonésie. Ce dernier pays présente le bilan le plus lourd en termes absolus. Outre les pertes en vies humaines, l’agriculture et la pêche sont en grande parti anéantis dans la région d’Aceh. En Inde et en Malaisie, la plupart de centres de production ou les principaux secteurs de l’économie ont été fort heureusement épargnés.

Pour répondre aux besoins exprimés en aide humanitaire d’urgence, la France s’est mobilisée, choisissant d’aider en priorité les pays les plus démunis. Du point de vue financier l’aide française, publique et privée, a dépassé 120 million d’euros. Quant à l’aide bilatérale de l’Etat, elle a été répartie selon les besoins de chaque pays. Ainsi, 85 secouristes et près de 87 tonnes de fret humanitaire ont été dépêchés en Indonésie. Le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, avec 12 appareils et la frégate George Leygues sont arrivés dans la région le 14 janvier avec du personnel, des médecins, un bloc opératoire, cinq tonnes de médicaments et 8 000 rations alimentaires. La France concentrera ses efforts sur la côté ouest d’Aceh, à Meulaboh et ses environs.

Un détachement de 60 secouristes de la Sécurité civile et une vingtaine de médecins ont été dépêchés à Colombo, au Sri Lanka, dès le 27 décembre. Plus de 70 tonnes de frets et de médicaments ont été acheminés au profit de la Croix Rouge par des Airbus médicalisés. La frégate Dupleix doit prochainement rejoindre la côte est du Sri Lanka.

Quant à la Thaïlande, une antenne consulaire a été mise en place à Phuket. Elle a été ensuite renforcée avec l’arrivée d’ une équipe de soutien en situation de crise et d’une unité d’identification des victimes. Enfin, le ministère de la Défense a détaché l’avion patrouilleur Bréguet Atlantic 2 pour effectuer des recherches et des sauvetages en mer.

Paris a l’intention de poursuivre ses efforts. Des projets de reconstruction des infrastructures ainsi qu’une formation en France pour les jeunes en danger dans les pays touchés par la catastrophe doit se mettre en place assez rapidement.

par Any  Bourrier

[18/01/2005]