Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Football

Mort mystérieuse à Cotonou

par Gérard Dreyfus

Article publié le 18/01/2005 Dernière mise à jour le 02/02/2005 à 15:47 TU

Youssouf Samiou Alias Campos, le gardien de but de l'équipe Nationale du Bénin qui participait au 14ème championnat Africain de Football Junior ouvert à Cotonou samedi dernier, est décédé lundi.(Photo : cafonline.com)

Youssouf Samiou Alias Campos, le gardien de but de l'équipe Nationale du Bénin qui participait au 14ème championnat Africain de Football Junior ouvert à Cotonou samedi dernier, est décédé lundi.
(Photo : cafonline.com)

Le gardien de l'équipe du Bénin qui participait, chez lui, à la CAN juniors, a été retrouvé mourant dans la nuit de dimanche à lundi. Le décès de Youssouf Samiou a été annoncé quelques heures plus tard.

L’enquête est en cours. Elle devra déterminer les circonstances précises de l’assassinat du jeune portier de l’équipe junior du Bénin qui participait depuis samedi dernier à la Coupe d’Afrique des Nations.

Youssouf Samiou, selon les premiers témoignages, avait quitté son hôtel dans la soirée de dimanche. On l’aurait découvert un peu plus tard agonisant sur la plage, ayant reçu plusieurs coups de couteau à l’abdomen et ayant également été frappé à la tête. Que faisait-il dehors à cette heure avancée ? Pourquoi les responsables de la sécurité ne l’ont-ils pas empêché de sortir ? Avait-il rendez-vous avec son ou ses assassins ? S‘agit-t-il d’un règlement de compte personnel, ou bien de la conséquence de la lourde défaite subie samedi après-midi par l’équipe du Bénin face au Nigéria (0-3) ? On n’ose pas imaginer cette dernière hypothèse. Connaissait-il celui ou celle avec lesquels il aurait eu rendez-vous ? Pour le moment on en est réduit à échafauder quelques hypothèses.

Originaire du nord du pays, Youssouf Samiou, né à Parakou dans une famille de commerçants, avait effectué toute sa jeune carrière dans les clubs de la ville, Sinengourou , Perce-filets, Abeilles et, depuis plusieurs années, dans le club-phare de la région, les Buffles du Borgou. Remarqué pour ses performances et pour sa taille (1,79 m), son envergure, ses réflexes, ses sorties devant la ligne de but, il avait été tout naturellement appelé à revêtir le maillot de la sélection nationale du Bénin. Sans ses interventions, la défaite, samedi contre le Nigéria, aurait peut-être été plus lourde. Tout le monde l’avait adopté et il portait chaleureusement son sobriquet « campos », du nom du portier mexicain Jorge Campos, son modèle, sa référence.

La famille du football s’est à juste titre émue de ce drame. « C’est une tragédie qui nous affecte tous », a déclaré le président de la FIFA, Joseph Blatter. Les événements de ce type sont rarissimes, même si des faits un peu analogues se sont déjà produits en Amérique Latine et en Amérique Centrale. Franchement on ne veut pas croire qu’un jeune footballeur soit mort pour une défaite.