Nomades au Mali
Andéramboukane : festival au milieu du désert
(Photo : Christine Muratet / RFI)
De notre envoyé spécial à Andéramboukane
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L'épicerie ambulante du festival. La commerçante arrive de Gao. (Photo : Christine Muratet / RFI) |
La «mare» d'Andéramboukane. (Photo : Christine Muratet / RFI) |
Des chanteuses traditionnelles touaregs. (Photo : Christine Muratet / RFI) |
Danseurs touaregs durant le festival Tamadacht. (Photo : Christine Muratet / RFI) |
Depuis des siècles, les populations nomades de cette région, aux confins du Mali et du Niger, ont l’habitude de se retrouver chaque année dans ce havre de paix. Communautés touaregs, arabes, peuls bororos, ou encore djermas, du Nord-Mali, mais aussi du Niger ou de l’Algérie, tous sont réunis pour partager un instant de fête, pour évoquer leurs difficultés, et aussi régler certaines affaires, comme des mariages ou des problèmes de vols de troupeaux.
Le festival : lieu de rencontre des populations nomades, notamment peule et touareg. (Photo : Christine Muratet / RFI) |
Cette rencontre traditionnelle a été remise au goût du jour, il y a 5 ans, par Aroudéni Ag Hamati, le maire de la commune, également l’un des chefs de la tribu touareg des Ioulimiden. L’objectif était de faire revivre le Tamadacht - «échange sur le plan culturel et artistique» en tamachek, la langue touareg - pour aborder les questions cruciales auxquelles sont confrontées depuis ces dernières années les communautés nomades : sécheresse, exode rural, insécurité, scolarisation. Cette renaissance avait pour but également de préserver la culture nomade dans toute sa diversité, en organisant des concerts de musique traditionnelle, des courses de chameaux et d’ânes, ou encore en ressuscitant des sports ancestraux comme la lutte ou le «caré», un jeu de balle qui l’on pousse avec un bâton, une sorte de hockey sur sable. Dernier objectif et non des moindres : s’ouvrir au monde extérieur, en attirant des touristes et d’éventuels partenaires au développement.
La course d'ânes d'Andéramboukane. (Photo : Christine Muratet / RFI) |
Ici, pas d’eau, pas d’électricité, pas de téléphone
Le pari a été gagné au fil des ans, avec l’aide de plusieurs partenaires ; des organisations internationales, comme le Programme
Le maire d'Andéramboukane, Aroudéni Ag Hamati (D), est également l'un des chefs traditionnels de la tribu Ioulimiden. (Photo : Christine Muratet / RFI) |
par Frédéric Couteau
Article publié le 05/02/2005 Dernière mise à jour le 05/02/2005 à 15:01 TU