Togo
Faure Gnassingbé annonce une présidentielle
(Photo : AFP)
Faure Gnassingbé refuse de quitter le pouvoir mais sous la pression internationale, il accepte finalement d'organiser dans les 60 jours une élection présidentielle dans le respect, dit-il, de la constitution, mais c'est bien la seule concession que le fils du président défunt Eyadema semble faire. Car cette élection, il la veut à ses propres conditions : c'est lui qui va diriger la période de la transition, son gouvernement qui va organiser le scrutin.
Surtout, Faure Gnassingbé fait référence dans son allocution à la constitution de 1992 amendée en décembre 2002. Taillée sur mesure pour feu le général Eyadema, elle prévoit non seulement un scrutin à un seul tour mais en plus, elle introduit des critères de résidence, ce qui exclut de fait Gilchrist Olympio, le leader de l'opposition togolaise qui vit en exil à Paris pour des raisons de sécurité.
Une constitution taillée sur mesureOr, quand Faure Gnassingbé affirme que l'ordre constitutionnel est rétabli, il rétablit aussi l'article 144 de la loi fondamentale. Cela signifie que cette constitution ne pourra plus être modifiée pendant cette période de 60 jours. Selon une source diplomatique, il s'agit là d'un nouveau tour de passe-passe.
Il refuse catégoriquement toute modification nouvelle du code électoral. La constitution togolaise, taillée sur mesure pour Gnassingbé Eyadema, prévoit en effet non seulement un scrutin à un seul tour, mais en plus, elle introduit des critères de résidence.par Carine Frenk
Article publié le 19/02/2005 Dernière mise à jour le 19/02/2005 à 11:35 TU