Iran
Nouveau tremblement de terre
(Photo: AFP)
Un représentant officiel de la province de Kerman, dans le sud-est de l’Iran, a donné, mardi 22 février, le nombre de victimes décédées suite à un violent tremblement de terre qui a secoué la région aux premières heures de la matinée. Au moins 400 personnes ont trouvé la mort dans ce séisme qui a touché essentiellement la région de Zarand. 900 autres personnes ont été blessées. Cette zone se situe à environ 700 kilomètres de Téhéran.
Le tremblement de terre a atteint la magnitude de 6,4 sur l’échelle de Richter. Comme il s’est produit à 42 kilomètres de profondeur, il n’a pas eu d’effet aussi fort en surface que celui de Bam. Ce dernier, avait pourtant presque la même magnitude (6,7). La ville de Bam se situe à 250 kilomètres au sud-est de Zarand.
Une activité sismique intense
Le chef des urgences pour les catastrophes naturelles de la province de Kerman a indiqué que ce sont surtout des villages qui ont été détruits. En revanche il y aurait peu de dégâts dans les centres urbains. « A Zarand et à Kerman, seuls quelques murs se sont effondrés et on ne déplore pas de victimes », a précisé un porte-parole du ministère iranien de l’Intérieur. Le gouverneur de la province a indiqué que des équipes de secours ont été envoyées sur place. Il n’a pas estimé nécessaire de demander de l’aide aux provinces voisines. Dans cette partie du pays, il n’y a pas de grand centre de production pétrolière ou gazière susceptible d’être endommagé par ce séisme.
L’Iran se trouve dans l’une des régions du globe où l’activité sismique est la plus intense. La secousse de mardi n’est que la dernière en date d’une longue série. Les appareils de mesure enregistrent tous les jours des mouvements des plaques tectoniques. Au cours du XXe siècle, une vingtaine de tremblements de terre de forte magnitude se sont produits dans le pays et ont provoqué la mort de près de 170 000 personnes. Comme l’Afghanistan et la Turquie, l’Iran subit régulièrement des secousses plus ou moins puissantes que les Iraniens redoutent au quotidien.
Cette activité sismique est due au mouvement de la croûte terrestre sous les fonds marins et au déplacement du sous-continent indien qui se rapproche de l’Eurasie. Depuis 40 millions d’années, l’Inde exerce une pression sur l’Eurasie. Ces collisions provoquent de temps en temps des chocs, des ruptures. La capitale Téhéran, qui est, elle aussi, soumise au risque de tremblement de terre, a été installée sur plusieurs failles.
Depuis le séisme de Bam, les autorités iraniennes ont travaillé avec des spécialistes étrangers pour mettre en place des plans de secours. Après la secousse de mardi, les représentants de l’administration ont d’ailleurs indiqué qu’ils avaient tiré les enseignements de la catastrophe de décembre 2003. Les secours se sont en effet rendus très rapidement sur place.par Colette Thomas
Article publié le 22/02/2005 Dernière mise à jour le 23/02/2005 à 08:46 TU