Aviation
Le tour du monde en 80 heures
(Photo : AFP)
Entamé peu après minuit TU, dans la nuit de lundi à mardi, cette tentative originale de couvrir près de 37 000 km – l’équivalent du tropique du Cancer – en moins de 80 heures a donc de grandes chances d’être réalisée si les vents soufflent toujours favorablement pour le catamaran des cieux piloté par le milliardaire américain.
Après avoir survolé successivement Montréal, Paris, Le Caire et Karachi, Steve Fossett et son Global Flyer s’attaquent maintenant à l’Asie avant d’affronter l’Océan Pacifique. Visiblement, les conditions de vol semblent optimales. Le Global Flyer évolue au-dessus des 13 000 mètres et surfe sans faiblir sur les fameux jet-streams, ces vents violents qui soufflent dans la haute atmosphère à des vitesses frisant parfois plus de 300 km/h.
C’est de bon augure, car certains voyaient mal l’aéronef ultra-léger résister à ces courants d’air plutôt violents. Ces courants d’air qui soufflent d’ouest en est et sans lesquels le Global Flyer serait bien en peine de boucler son tour du monde avec son seul carburant, bien insuffisant pour couvrir les presque 37 000 km du parcours.
Un défi humain, autant que techniqueMais le défi n’est pas seulement technologique. Il est aussi humain. Car Steve Fossett doit rester éveillé pendant tout ce temps. Certes, la fraîcheur de la température à l’intérieur du cockpit ne favorise pas l’assoupissement. Et l’Américain s’est plaint d’avoir très froid aux pieds. Pas plus que les petits problèmes techniques à surmonter comme la panne temporaire de GPS – qui lui permet de savoir précisément où il est et dans quelle direction il va. Panne heureusement temporaire donc, mais qui a contraint le milliardaire à piloter à vue pendant de longues minutes.
En tout cas, en volant à des pointes dépassant les 600 km/h avec son réacteur au ralenti, Steve Fossett a de fortes chances de gagner son pari.
par Christian Sotty
Article publié le 02/03/2005 Dernière mise à jour le 02/03/2005 à 19:21 TU