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France

20 morts dans l’incendie d’un hôtel

L'incendie qui a ravagé dans la nuit de jeudi un hôtel situé dans le IX<SUP>e</SUP> arrondissement de Paris figure parmi les plus meurtriers enregistrés en France depuis 1970.(Photo : AFP)
L'incendie qui a ravagé dans la nuit de jeudi un hôtel situé dans le IXe arrondissement de Paris figure parmi les plus meurtriers enregistrés en France depuis 1970.
(Photo : AFP)
Vingt personnes, dont dix enfants, pour la plupart des immigrés, sont morts la nuit dernière dans l’incendie d’un hôtel du quartier de l’Opéra.

Le Paris-Opéra était un petit hôtel classé « une étoile ». Six étages au confort modeste, mais répertorié dans les guides touristiques, d'autant qu'il se trouve dans le quartier très fréquenté de l'Opéra et des grands magasins.

L'incendie a éclaté vers 2 heures du matin. Les voisins ont été réveillés par les cris des résidents pris au piège d'un immeuble en flammes et où l'escalier central s'était effondré. Les premiers soins ont immédiatement été dispensés dans l'immeuble en face des Galeries Lafayette, transformées en hôpital de campagne. Ce sont d'ailleurs les pompiers d'alerte au grand magasin qui sont intervenus les premiers.

Des personnes sont mortes du fait d'avoir sauté par la fenêtre avant même l'arrivée des secours, pourtant très rapides. Pour les pompiers, le bilan aurait été moins lourd si les locataires étaient restés dans leurs chambres à attendre qu'on vienne les chercher.

Des chambres louées au mois

D'autres victimes ont succombé aux émanations de gaz toxiques. Le bilan est très lourd : 20 personnes décédées dont 10 enfants, et une quarantaine de blessés dont certains grièvement. Les victimes sont de nationalité française, sénégalaise, ivoirienne, américaine, portugaise, ukrainienne et tunisienne – les familles africaines étant les plus représentées.

Le Samu social et la mairie de Paris louaient des chambres au mois dans cet immeuble pour des familles défavorisées en attente de relogement. Le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin, le préfet de police de Paris, le maire de Paris Bertrand Delanoë et la ministre déléguée à l'Intégration Nelly Olin se sont rendus sur place très tôt ce matin.

Après la peine et la colère, l'heure sera aux questions : des chambres étaient aveugles –autrement dit sans fenêtres–, ce n'est pas légal. La capacité maximale de 75 personnes a-t-elle bien été respectée ? Les normes de sécurité étaient-elles respectées les consignes de sécurité avaient-elles été bien expliquées à des personnes qui ne parlaient pas toutes le français ?

L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.


par Catherine  Frammery

Article publié le 15/04/2005 Dernière mise à jour le 15/04/2005 à 14:48 TU