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Madagascar

Le correspondant de RFI contraint au départ

Olivier Péguy avec Gilles Schneider (ex-directeur de l'information de RFI) lors de l'inauguration d'une antenne FM à Madagascar en juin 2003.(Photo : DR)
Olivier Péguy avec Gilles Schneider (ex-directeur de l'information de RFI) lors de l'inauguration d'une antenne FM à Madagascar en juin 2003.
(Photo : DR)
Olivier Péguy, le correspondant de Radio France internationale (RFI) a quitté définitivement Madagascar, le 22 mai, pour cause de non-renouvellement d’autorisation de travail.

« Pour une raison qui ne m’a pas été précisée, les autorités ont donné par écrit, un avis défavorable au renouvellement de mon autorisation d’emploi », a déclaré Olivier Péguy, le correspondant de Radio France Internationale (RFI) à Madagascar depuis janvier 2001 et collaborateur également de RFO Réunion, (Radio France Outre-mer), de la Deutsche Welle (service en Français), de France Info, de France Inter et  de TV5.  

L’autorisation d’emploi est un document essentiel dans la délivrance du permis de séjour pour les étrangers résidant à Madagascar. C’est pourquoi son non-renouvellement « s’apparente à une expulsion déguisée frappant un journaliste auquel RFI tient à rendre hommage pour la qualité de son travail pendant les quatre années qu’il vient de passer à Madagascar », précise un communiqué de la présidence de RFI.

Mutisme des autorités malgaches

Les autorités françaises, celles de RFI et de la Deutsche Welle (Allemagne) ont tenté en vain d’obtenir des autorités malgaches une régularisation de la situation du journaliste. Aucune raison tangible ne motive la décision des autorités malgaches qui répondent aux différentes interrogations par un inlassable « je ne suis pas au courant de cette affaire ». Et pourtant, la lettre lui signifiant le refus de renouvellement de son autorisation d’emploi émane bien des services du ministère de la Fonction publique, du Travail et des Lois sociales.

Olivier Péguy, qui ne se reproche rien dans l’exercice de son métier, avait déjà connu quelques difficultés lors des événements politiques de 2002 et qui ont contribué au changement de régime à Madagascar. En raison des menaces qui pesaient sur sa vie, il avait dû temporairement quitter l’île. « Je n’ai fait que mon métier de journaliste, le plus honnêtement possible. Je pars la tête haute », a-t-il déclaré en quittant Madagascar.


par Didier  Samson

Article publié le 23/05/2005 Dernière mise à jour le 23/05/2005 à 18:22 TU