Constitution européenne
«Non» au référendum: la soirée électorale
Minute par minute, les sondages réalisés à la sortie des isoloirs, les réactions, les commentaires et les résultats du référendum français sur la constitution européenne.
23h35: Pour le chancelier allemand Gerhard Schröder, "le résultat de ce référendum est un choc pour le processus constitutionnel, mais ce n'est pas sa fin. Ce n'est pas non plus la fin du partenariat franco-allemand au sein et pour l'Europe".
23h28: Le résultat du référendum français, "quoi qu'il soit, ne concerne pas la Turquie le moins du monde", estime le chef de la diplomatie turque Abdullah Gul. La victoire du non n'a "aucun" lien avec l'ambition de la Turquie de rejoindre l'Union européenne ajoute-t-il.
23h19: Le non français n'est "pas une catastrophe pour l'Union européenne", selon le vice-président de la Commission européenne Guenter Verheugen.
23h16: "Nous avons besoin d'une période de réflexion" après le non français à la constitution européenne, estime le ministre des Affaires étrangères britannique, Jack Straw, interrogé par la presse sur l'éventualité de maintenir un référendum en Grande-Bretagne en 2006.
23h10: François Bayrou, président de l'UDF et partisan du oui, juge que la victoire du non "sanctionne une gravissime crise française".
23h08: Le premier secrétaire du Parti socialiste français, François Hollande, considère que la victoire du non est un "rejet du pouvoir" de droite mais qu'il "engagera pour longtemps" la France. Le n°1 du PS juge que "ce vote traduit surtout l'ampleur de la crise profonde que traverse notre pays".
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23h05:
Le non français est "décevant", selon le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende, mais le processus de ratification continue et ce résultat "donne une raison de plus aux Néerlandais de voter oui" lors du référendum de mercredi.22h58: "C'est une période difficile qui s'ouvre", estime Nicolas Sarkozy, le président de l'UMP (parti présidentiel). Cette période "exigera l'unité de l'UMP et le soutien au président de la République", précise-t-il. Le rival de Jacques Chirac au sein de la droite française plaide pour "un tournant majeur" dans la politique économique et sociale du gouvernement "pour fonder un nouvel espoir" d'ici à l'élection présidentielle de 2007.
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22h56:
"Je suis extrêmement déçu. Il faut réfléchir et écouter ces signaux de malaise", déclare Romano Prodi, leader de la gauche italienne. "Mais tout en tenant compte (de ces signaux), il faut malgré tout continuer à faire avancer le projet européen", a-t-il ajouté.22h53: Le Premier ministre social-démocrate suédois Göran Persson estime que le président français Jacques Chirac ne doit pas demander de nouvelles négociations après la victoire du non au référendum. "Il est important que Jacques Chirac se tienne à ses déclarations de ne pas rouvrir de nouvelles négociations parce que d'autres pays sont impliqués dans ce même processus de ratification", précise Göran Persson.
22h50 : Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, considère que "le processus de ratification doit continuer" après le non massif des Français.
22h45: "C'est un coup assez dur à ce grand projet européen" qu'est la constitution européenne estime sur RFI la présidente lettone, Vaira Vike-Freiberga.
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22h35: Jacques Chirac "prend acte" de la "décision souveraine" des Français qui ont rejeté la constitution européenne. Dans une allocution radio-télévisée, le chef de l'Etat affirme que les intérêts de la France "sont liés à l'Europe" et que "la France reste dans l'Union" et "y tiendra toute sa place" même si le vote de ce dimanche "crée un contexte difficile pour la défense de nos intérêts". Jacques Chirac juge également que les Français ont exprimé "des inquiétudes et des attentes" et qu'une "nouvelle impulsion" sera donnée au niveau du gouvernement dont les détails seront annoncé "dans les tout prochains jours" précise le chef de l'Etat.
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22h29: C'est un jour "très, très triste pour la France et aussi pour l'Europe" mais "les rumeurs de mort de la Constitution européenne sont très exagérées", déclare à Bruxelles le président du Parti socialiste européen (PSE), Poul Nyrup Rasmussen.
22h26: Plusieurs centaines de militants du non de gauche se retrouvent sur la place de la Bastille à Paris pour fêter leur "victoire" et la "défaite de l'Europe libérale".
Les partisans du non à la Bastille [29/05/2005] 00 min 44 sec
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22h24: "Le plus important, c'est que le chef de l'Etat prenne rapidement les initiatives qui s'imposent pour que nos partenaires européens ne considèrent pas que nous venons de porter un coup (...) à la construction européenne", estime François Fillon, ministre français de l'Education, et annonce une nouvelle impulsion marqué par "la franchise" et "l'action".
22h19: Jack Lang, socialiste partisan du oui, estime que le non des Français à la Constitution européenne est l'expression d'une "rage" à l'égard du pouvoir politique incarné par Jacques Chirac. "On sent dans le coeur des Français ce cri à l'égard des autorités établies. Ils ont envie de dire: partez, laissez la place à d'autres", a-t-il ajouté.
22h15: "C'est la France rebelle qui s'est exprimée", estime Jean-Luc Mélenchon, partisan du non au sein du Parti socialiste, qui juge que Jacques Chirac doit "se soumettre" ou "se démettre" après le message que les électeurs ont adressé "au chef de l'Etat".
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22h12: Jean-Marie Le Pen, président du Front national et partisan du non, demande à Jacques Chirac de tirer "les conséquences normales" de la situation et de "démissionner".
Au siège du Front national [29/05/2005] 01 min 18 sec
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22h10: Philippe de Villiers, souverainiste et partisan du non, demande la démission de Jacques Chirac ou la dissolution de l'Assemblée nationale et parle de "crise politique" en France.
22h05: La réponse des électeurs français lors du référendum sur la constitution européenne constitue "une vraie déception" et une "épreuve pour la France", selon Michel Barnier, le chef de la diplomatie française.
22h03: Le non l'emporte avec 54,5% des suffrages exprimés selon l'institut TNS Sofres.
22h01: Le non l'emporte avec 55% des suffrages exprimés selon l'instut Ipsos.
22h00: Le non au traité constitutionnel européen l'emporte avec 55,6% des suffrages selon l'estimation de l'institut CSA (partenaire de RFI).
21h45: Des scènes de liesse dans le quartiers généraux des partisans du non à gauche sont diffusées par les chaînes de télévision française.
21h35: L'abstention au référendum sur la Constitution européenne se situe à 30%, selon de nouvelles estimations de l'institut Ipsos et de l'institut CSA réalisées à 21h30.
21h30: "L'Europe ne finira pas avec le référendum français dans l'hypothèse d'un non au traité constitutionnel de l'Union européenne", déclare le président roumain Traian Basescu. "La seule chose qui peut influer sur notre adhésion à l'Union européenne", prévue en janvier 2007, "c'est notre propre capacité", a-t-il ajouté.
21h25: L'archipel de Wallis et Futuna dans le Pacifique détient le record de la participation parmi les départements et territoires d'outre-mer français avec 51,68%, selon le ministère de l'Outre-mer.
21h20: Aux Pays-Bas, les dirigeants néerlandais ont invité dimanche leurs compatriotes à se rendre massivement aux urnes mercredi pour la consultation sur le projet de Constitution européenne, quel que soit le résultat du référendum en France.
21h17: Plusieurs chaînes de télévision roumaines ont prévu des éditions spéciales ce soir pour le résultat du référendum en France.
21h15: L'abstention s'établirait à 30%, selon une estimation de l'institut TNS Sofres réalisée à 20h35.
20h58: A Paris, plusieurs stations de métro du quartier des Champs Elysées ont été fermées dimanche soir pour "des raisons de sécurité". La préfécture de police a pris ces dispositions en prévision de manifestations qui pourraient avoir lieu dans la soirée pour fêter la victoire du oui ou du non au référendum sur le traité constitutionnel européen.
20h45: Les chiffres connus en fin de journée indiquent une participation massive des électeurs français. A 19H00 (17H00 temps universel), 66,24% s'étaient déjà rendus aux urnes, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Les instituts de sondage pronostiquaient en fin d'après-midi une participation finale d'environ 75%, largement supérieure à la participation de 69,7% observée lors du référendum sur le traité de Maastricht qui s'était soldé par une courte victoire du oui avec 51,04%.
Article publié le 29/05/2005 Dernière mise à jour le 30/05/2005 à 07:06 TU