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Pédophilie

Ouverture du procès du père Lefort

Le procès du père François Lefort des Ylouses accusé de viol sur des enfants mineurs, des enfants des rues sénégalais, devrait durer trois semaines.(Photo : AFP)
Le procès du père François Lefort des Ylouses accusé de viol sur des enfants mineurs, des enfants des rues sénégalais, devrait durer trois semaines.
(Photo : AFP)
Héros de l'humanitaire ou manipulateur pédophile ? Les jurés de la cour d'assise de Nanterre jugent à partir de ce lundi le père François Lefort des Ylouses accusé de viol sur des enfants mineurs, des enfants des rues sénégalais. L'enquête a été menée en France, au Sénégal et l'instruction a été très longue : elle a duré près de 10 ans. Le prêtre français âgé, aujourd'hui de 59 ans, conteste les faits qui lui sont reprochés.

Médecin, prêtre, écrivain, héros de l'humanitaire, François Lefort est-il aussi pédophile ? Devant la cour d'assises, il va devoir répondre de viols et d'agression sexuelle sur mineurs. Les faits se seraient déroulés il y a dix ans, en Afrique et en France. Les victimes présumées sont des enfants des rues recueillis par le prêtre dans un foyer sénégalais, à Rufisque.

L'enquête a duré dix ans et les garçons n'ont jamais varié dans leur déclaration : ils accusent le prêtre de les avoir violé en échange de cadeaux, de la promesse d'une vie meilleure.

Soutenu par de nombreuses personnalités

Le père Lefort clame son innocence et parle de manipulation et son principal accusateur a été mis en examen pour faux témoignage dans une procédure parallèle. Mais au moment de son arrestation en 1995, des vidéos et des revues pédophiles avaient été retrouvées à son domicile. Le prêtre explique qu'il utilisait ces documents dans le cadre de son engagement contre ce genre de réseau.

L'homme est soutenu par de nombreuses personnalités du monde humanitaire, des médias et de la hiérarchie catholique. Les six garçons qui disent avoir été agressés étaient âgés de 11 à 15 ans au moment des faits. Quatre seront présents au procès qui doit durer trois semaines.


par Frédérique  Misslin

Article publié le 06/06/2005 Dernière mise à jour le 06/06/2005 à 16:20 TU