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Irak

Bruxelles accueille une conférence sur l’Irak

Soutenir l'Irak est le mot d'ordre de cette conférence.(Photo : AFP)
Soutenir l'Irak est le mot d'ordre de cette conférence.
(Photo : AFP)
La conférence qui se tient ce mercredi à Bruxelles doit réaffirmer le soutien de la communauté internationale à la transition politique en cours en Irak.

Il s'agit pour la communauté internationale réunie au grand complet, sous l'égide des États-Unis et de l'Union européenne, d'apporter son soutien à l'Irak dans la difficile transition où il se trouve. Car soutenir l'Irak est le mot d'ordre de cette conférence dont le principe avait été décidé lors du voyage de George Bush à Bruxelles, au début de l'année. La communauté internationale est représentée au niveau des ministres des Affaires étrangères, mais notons la présence des secrétaires généraux de l'ONU et de l'OTAN.

Le gouvernement irakien est représenté en force, une délégation d'une trentaine de membres dirigée par le Premier ministre Ibrahim Al Jaafari qui dans cette conférence va plaider pour un soutien à la transition irakienne et appeler l'ONU et l'OTAN à l'accompagner dans cette transition. Il s'agit d'approuver une constitution au 15 août, de la soumettre à référendum mi-octobre et d'organiser des élections générales en décembre 2005.

L'affaiblissement de l'Union européenne consécutif aux difficultés d'approbation de la Constitution européenne et après l'échec du sommet de Bruxelles de la semaine dernière joue, en effet, en défaveur de l'Irak. Mais, au fond, la communauté internationale se sert de l'Irak pour réduire ses divergences et, une fois de plus, on va marteler que les divisions nées de la guerre de mars 2003 sont désormais dépassées... L'Union européenne et les États-Unis «travaillent main dans la main» pour la reconstruction de l'Irak et la réussite de sa transition vers la démocratie, tel est le message que l'on va essayer de faire passer ce mercredi à Bruxelles...

Les opérations de sabotage continuent

En effet, la situation sur le terrain n'augure pas d'une réussite de cette transition. Les insurgés ne baissent pas la garde, en dépit des nombreuses offensives lancées par les forces américaines épaulées par l'embryon d'armée et de police irakiennes. La dernière en date, l'opération «Lance», toujours dans la province d'Al Anbar –cette grande province sunnite qui s'étend de l'ouest de Bagdad aux frontières avec la Jordanie et la Syrie– vient de s'achever. Mais les attentats et les opérations de sabotage continuent, empêchant toute initiative de reconstruction.

Le quotidien des Irakiens est de plus en plus difficile avec pénuries d'eau et d'électricité. Cette situation sécuritaire instable conjuguée à une grande corruption décrédibilise le gouvernement irakien. Ainsi, l'opposition démocrate américaine vient de dénoncer une série d'anomalies dans la gestion des fonds affectés à la reconstruction irakienne. Les États-Unis ont transféré en Irak près de 12 milliards de dollars entre mai 2003 et juin 2004 et l’on aurait perdu la trace de près de 80 % de ces fonds.


par Farida  Ayari

Article publié le 22/06/2005 Dernière mise à jour le 22/06/2005 à 10:18 TU