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Jeux olympiques 2012

Londres: et maintenant au travail

Le cri de joie des Londoniens à l’annonce de la décision du CIO.(Photo : AFP)
Le cri de joie des Londoniens à l’annonce de la décision du CIO.
(Photo : AFP)
65% des infrastructures existent; ce qui reste à construire, grand stade, piscine, village olympique, est le plus lourd. L'heure est venue de se retrousser les manches

Désignée capitale olympique pour la troisième fois après 1908 et 1948, Londres n’a plus abrité de très grande compétition mondiale depuis la Coupe du monde de football en 1966 et plus récemment la Coupe du monde de rugby, deux compétitions largement décentralisées à travers toute la Grande-Bretagne. Autant dire qu’un certain nombre de ses installations sportives sont désuètes voire inexistantes. On se souvient de la polémique déclenchée à la veille du rendez-vous de Singapour à propos de l’obsolescence en 2012 du stade de France que certains Anglais impliqués dans la candidature de leur capitale jugeaient inadapté aux grandes épreuves d’athlétisme, et la réponse de Jean-François Lamour, ministre français des Sports, répliquant qu’il valait mieux avoir un stade que pas de stade du tout. La question n’est plus d’actualité.

Lors de son grand oral le comité de candidature londonien a rappelé que la donnée de base était la concentration des infrastructures sportives. Le Parc olympique qui comprendra le village olympique, le stade olympique et le site de douze autres disciplines sera construit dans l’Est de la capitale jusque là zone défavorisée et à laquelle les Jeux apportent une formidable opportunité de réhabilitation. Deux autres noyaux de sites ont été conçus : celui de la Tamise qui concernera quatorze disciplines et qui sera à environ vingt minutes de transport du Parc Olympique, et le deuxième, dit noyau central, qui accueillera six sports dans des sites existants et des lieux emblématiques de la capitale britannique, à moins d’une demi-heure de transport du village. Selon les Anglais, 65% des infrastructures sont en place, mais les plus lourdes sont encore à faire sortir de terre. Les Londoniens ont six ans pour le faire. Le stade olympique d’une capacité de 80.000 places devrait être livré au mois de juillet 2011. Tout a été programmé.

Le maire de Londres, Ken Livingstone a tenu à rassurer tous ceux qui estimaient , à juste titre, l’état des transports publics de la capitale désastreux. Nous sommes en pleine rénovation et ceux qui auront à se déplacer d’un noyau à l’autre pourront le faire dans des conditions de sécurité et de confort irréprochables. Les Londoniens seront sans doute les premiers à l’apprécier. C’était un des principaux points noirs sur lesquels leurs adversaires mettaient l’accent. Quant aux problèmes d’hébergement, ils ont été levés avant la désignation de la ville organisatrice. Les maîtres d’œuvre de la candidature avaient, en effet, pris le soin de rencontrer les représentants de l’hôtellerie et de trouver un terrain d’entente entre l’acceptable et l’inacceptable (la ville de Londres est une des capitales les plus chères du monde). Pour une fois, bien joué, cet épineux dossier a été réglé avant. Il aurait été dissuasif pour nombre de candidats au voyage.

Le budget global de Londres était de loin le plus élevé des cinq villes candidates : 3 milliards d’euros pour le comité d’organisation, 12 milliards de dépenses d’infrastructures. L’argent est le nerf de la guerre sportive mais c’est surtout le savoir-faire des Britanniques qui a fini par convaincre les membres du CIO. Et maintenant, au travail.


par Gérard  Dreyfus

Article publié le 06/07/2005 Dernière mise à jour le 06/07/2005 à 17:48 TU