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Grande-Bretagne

Explosions meurtrières dans les transports londoniens

Parmi les différents attentats qui ont frappé la ville de Londres, une explosion s'est produite dans un autobus Place Tavistock.(Photo : AFP)
Parmi les différents attentats qui ont frappé la ville de Londres, une explosion s'est produite dans un autobus Place Tavistock.
(Photo : AFP)
Au moins sept explosions ont eu lieu dans les transports publics de la capitale britannique ce jeudi matin. Les attentats ont fait une cinquantaine de morts et un millier de blessés, dont au moins 150 grièvement.

Au lendemain de la désignation de Londres pour héberger les Jeux olympiques de 2012 et de l’ouverture du sommet du G8 à Gleneagles (Ecosse), la capitale du Royaume-Uni a été frappée par une vague terroriste visant ses transports publics.

Peu avant 10 heures, heure locale (9 heures TU), le trafic a été interrompu suite à un « incident grave » attribué dans un premier temps à des problèmes d’électricité. Mais peu après, la police bouclait un périmètre de sécurité autour de plusieurs stations de métro du centre de Londres, tandis qu’en sortaient des passagers, dont beaucoup avaient le visage couvert de sang. Presque simultanément, on apprenait l’explosion d’un bus place Tavistock, en plein cœur de Londres, où une deuxième explosion a également eu lieu.

L’ensemble du trafic du métro et des autobus de Londres était arrêté, tandis que par précaution, des bâtiments comme celui de la London Clearing House (Chambre de compensation financière) étaient évacués. Les aéroports britanniques font également l’objet d’inspections approfondies.

Tony Blair : des attentats « barbares »

Le chef de la police londonienne indique que des traces d’explosifs ont été trouvés sur l’un des sites. De son côté, l’IRA (Armée républicaine irlandaise) a fait savoir qu’elle n’était pas impliquée dans ces explosions. A Gleneagles, le Premier ministre britannique Tony Blair, visiblement très éprouvé, a annoncé qu’il quitterait pendant quelques heures ses homologues du G8 pour se rendre compte sur place à Londres de la situation, avant de revenir en Ecosse dans la soirée. Pour Tony Blair, les auteurs de ces attentats « barbares » n’entameront pas la détermination des leaders réunis en Ecosse qui ont tous, dans leur pays, été confrontés au terrorisme. Le président Chirac a assuré le Premier ministre britannique de sa « totale solidarité » et lui a fait part de son « horreur ». Les dirigeants du G8 et des pays émergents réunis à Gleneagles, dans un communiqué, ont dénoncé une « attaque contre toutes les nations ».

A Paris, le maire de Paris Bertrand Delanoë a déclaré : « en cet instant, nous sommes tous des Londoniens ». Le Premier ministre Dominique de Villepin a de son côté fait savoir que la France augmentait son niveau d’alerte Vigipirate au niveau « rouge » à la suite des attentats de Londres, tandis que la SNCF déconseillait aux voyageurs de se rendre à Londres. L’Eurostar, le train à grande vitesse qui relie Paris à Londres, fait pour sa part l’objet d’intenses vérifications. A Washington, la sécurité a également été renforcée dans le métro de la capitale des Etats-Unis.

Les attentats ont été revendiqué sur Internet par un groupe islamiste inconnu, l’Organisation Al Qaïda/Al Jihad en Europe, qui menace de s’en prendre à d’autres pays européens, notamment l’Italie et le Danemark s’ils ne retirent pas leurs troupes d’Irak et d’Afghanistan.


par Olivier  Da Lage

Article publié le 07/07/2005 Dernière mise à jour le 07/07/2005 à 17:12 TU

Audio

Édition spéciale: série d'attentats à Londres

Présentée par F. Genot et L. Menget

«Ce type d'attentat est préparé par des gens extrêmement intelligents qui font des choses très sophistiquées avec beaucoup de réflexion. (Jean-Vincent Brisset)»