Sénégal

Vers des poursuites contre Idrissa Seck

Le président sénégalais Wade (à droite) discute avec le Premier ministre Idrissa Seck (à gauche), le 29 janvier 2003.
(Photo : AFP)

L’ancien Premier ministre Idrissa Seck à nouveau au centre du débat politique. Limogé, il y a un peu plus d’un an, l’ex-bras droit du président Wade n’avait fait aucune déclaration publique depuis. Mais il vient finalement de briser le silence. Pour démentir le président Wade qui l’a ouvertement accusé de détournement de fonds en laissant entendre qu’il pourrait être poursuivi.

De notre correspondant à Dakar

Depuis son départ de la primature, Idrissa Seck s’est astreint à un silence inhabituel dans un pays où les joutes politiques sont un sport national. L’homme est pourtant le muet le plus célèbre du Sénégal, puisque jour après jour son avenir fait régulièrement la Une de la presse quotidienne.

Pourtant Idy, comme on le surnomme ici, a finalement rompu le silence, après une déclaration hier du président Wade qui a indirectement révélé que son ancien dauphin pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires dans l'affaire des chantiers de Thiès.

Réponse cinglante

En 2004, les festivités de l’indépendance devaient en effet avoir lieu, dans la capitale du Rail, à 70 kilomètres de Dakar, dont Idrissa Seck est le maire. Selon Abdoulaye Wade, qui assure que la justice a le dossier en main, les travaux de modernisation entrepris par Idy ont été surfacturé de plusieurs milliards de FCFA.

Dans une réponse cinglante, enregistrée et distribuée à plusieurs radios privées qui l'on diffusé dès cette nuit,  Idrissa Seck a catégoriquement démenti toutes malversations tout en dévoilant ouvertement ses ambitions politiques, puisqu’il a laissé entendre qu’il conduirait une liste aux prochaines législatives, mais sans pour autant annoncer son départ du parti au pouvoir.

par Christophe  Champin

Article publié le 14/07/2005 Dernière mise à jour le 14/07/2005 à 14:17 TU