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Océan Indien

La COI en quête d’un nouveau souffle

Vingt-et-un ans après sa création, la Commission de l’océan Indien (COI) réfléchit sur ses «nouvelles actions ». Le 3e sommet des chefs d’État s’ouvre ce vendredi à Madagascar.

Quatre chefs d'État et un chef de gouvernement participent au sommet : le président français Jacques Chirac qui représente La Réunion, le président malgache Marc Ravalomanana, le président de l'Union des Comores, le colonel Azali Assoumani, le président seychellois James Michel, et le nouveau Premier ministre mauricien, Navin Ramgoolam.

Le thème choisi pour ce 3e sommet: «Valoriser notre patrimoine commun et renforcer notre solidarité pour un développement durable». Le sommet se divisera en quatre forums : la diplomatie et la sécurité; le développement durable et solidarité; la coopération économique et commerciale ; et enfin le renforcement de l'identité culturelle régionale.

Créée en 1984 aux Seychelles, la COI regroupe les cinq îles riveraines du sud-ouest de l'océan Indien. En deux décennies d’existence, cette organisation intergouvernementale de coopération régionale n'a tenu que deux sommets de chefs d'État. Le premier en 1991 à Madagascar et le deuxième en 1999 à La Réunion. C’est la Grande île qui assure la présidence depuis quatre mois (avril 2005).

Le poste de secrétaire général, un poste tournant, est occupé en ce moment par la Malgache Monique Andréas-Esoavelomandroso. « Après 20 ans d’existence, dit-elle, l'organisation doit changer de stratégies afin de faire face à la mondialisation et les autres changements économiques. Les pays dans la zone de l’océan Indien ne peuvent pas s’isoler mais accompagner cette évolution. »

Ainsi, les chefs d’Etat débattront des nouvelles orientations de la COI. Un comité des sages, réunissant des représentants des cinq pays membres, a réfléchi pendant deux ans sur « les nouvelles orientations stratégiques de la COI ».

Pour Port-Louis : « Il faut donner des moyens nécessaires au secrétariat général et une stabilité économique et politique à la COI. »

 Marquage de thons  et lutte contre le déversement d’hydrocarbures

La COI mène actuellement 20 projets pour une enveloppe globale de 86,7 millions d’euros. L’Union européenne est son premier bailleur de fonds devant la France et la Banque mondiale. L’un des plus grands projets lancés est le contrôle de la pêche au thon dans l’océan Indien. Un programme de marquage a été lancé en mai dernier aux Seychelles. A la mi-juillet, 7 500 thons ont été marqués. Le stock de thon est estimé à 80 000.

Ce projet, d’une durée de cinq ans, a pour but de renforcer la connaissance scientifique des stocks de thonidés tropicaux et de leur taux d’exploitation dans l’océan Indien. Pour la COI « la disponibilité de ces informations est nécessaire pour optimiser  la gestion de la pêche thonière régionale ».

Autre projet en chantier, la lutte contre les pollutions aux hydrocarbures. Pour la première fois un plan prévoit la mise en place d’un dispositif technique commun aux pays de la COI pour prévenir et traiter les pollutions marines dans leurs zones maritimes respectives. Le canal du Mozambique dans l’océan Indien est une des zones les plus fréquentées au monde par les pétroliers. C’est Madagascar qui abritera le Centre de Coordination.

Au plan culturel, toutefois, faute de crédits, la COI peine à mettre en place le Festival de l’Océan Indien. Ce festival culturel, qui devait être tournant, n’a été organisé qu’une seule fois, à l’île Maurice en 2003.


par Abdoolah  Earally

Article publié le 22/07/2005 Dernière mise à jour le 22/07/2005 à 11:54 TU