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Revue de presse internationale

Revue de presse internationale du 29/9/2005

Le HERALD TRIBUNE lui-même, le quotidien américain international, détaille en Une et en images, le film de cette opération spectaculaire des commandos de la gendarmerie française, reprenant au large de la Corse le contrôle d'un ferry détourné par une partie de son équipage. Ces scènes «d'abordage» comme titre FRANCE SOIR, qui raconte, l'intervention des «corsaires du GIGN»: 7 minutes 30 sans violence, avec force images là aussi, tout en reconnaissant que cette histoire de SNCM est un «casse tête pour le gouvernement français».

C'est «un dossier explosif pour Matignon» explique également Le PARISIEN, qui revient sur la rencontre hier soir avec le secrétaire général de la CGT, ce qui lui permet de titrer en Une: «SNCM ça négocie». Mais voilà, sur fond de «flibuste», explique LA CROIX, «un naufrage économique doublé donc d'une mutinerie sociale. Un affrontement destructeur autour du sort d'une compagnie en difficulté». Le journal donne l'exemple d'ailleurs des Baléares et des Canaries, qui sont desservies depuis longtemps «par de nombreuses et florissantes compagnies privées».

Petit bijou

L'HUMANITE dénonce une opération «ridicule, tant les moyens militaires mis en oeuvre sont totalement disproportionnés par rapport à l'action syndicale visée, quelle que soit par

ailleurs l'opinion que l'on ait du «détournement» de ce navire. Et gravissime, dans la mesure où la méthode employée procède manifestement d'une volonté de criminaliser toute velléité de résistance à sa politique». Jugement sévère également de l'éditorialiste du quotidien LE MONDE: «Dans le naufrage de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM), l'Etat fait une démonstration d'irresponsabilité, de couardise et enfin d'inconséquence».

Il ne manquait plus, commente un régional comme le REPUBLICAIN LORRAIN - très frappé comme la plupart des quotidiens de province par cette histoire - «Il ne manquait plus qu'un acte de piraterie en mer, réprimé par un spectaculaire assaut du GIGN, pour faire sombrer le conflit de la SNCM dans le ridicule. Il ne manquait plus qu'un épisode guerrier vienne s'ajouter à l'intransigeance syndicale, à l'impéritie gouvernementale et à la surenchère nationaliste corse pour compliquer encore un dossier qui traîne lamentablement depuis des années».

«Petit bijou de stratégie militaire doublé d'une démonstration de force spectaculaire», ajoute LE COURRIER PICARD, «la prise du Pascal Paoli, par l'armée française ressemble pourtant à un échec retentissant du gouvernement Villepin. En arriver là lors d'un conflit social - dans lequel l'Etat est directement impliqué en tant qu'actionnaire - montre à quel point la cécité a prévalu tout au long des négociations qui ne pouvaient déboucher que sur une épreuve de force».

Pour l'EST REPUBLICAIN, «la bâton d'une main avec l'intervention des commandos héliportés du GIGN, la carotte de l'autre pour valider une solution de reprise, ou l'État aura à nouveau sa part aux côtés de Butler et du groupe Voelia, sollicité en dernier ressort pour jouer le pompier social».

«La vérité, ajoute LA VOIX DU NORD, est qu'à force de s'opposer à la restructuration de la compagnie nationale, la CGT et le syndicat des travailleurs corses (STC) ont conduit à cette situation où seuls des «aventuriers de la finance» comme ils disent peuvent s'intéresser à la SNCM, tandis que les professionnels du secteur sont restés très loin au large».

Mille milliards

Et voilà en tout cas pour LA REPUBLIQUE DU CENTRE, «un assaut du GIGN qui fait des vagues» ; pour LA MONTAGNE «un beau gâchis», et pour OUEST-FRANCE, «un Premier ministre qui n'avait d'autre choix que de s'impliquer en première ligne, et, comprenant le danger d'ordonner à l'armée de prendre d'assaut ce navire détourné, sauf à accepter un affront à la République, ravageur dans le chaudron corse, et bien au-delà».

L'autre sujet qui fait les gros titres dans la presse française, c'est le budget 2006 de l'Etat, «audacieux, titre LA TRIBUNE, pour l'année 2007 !», alors que pour le moment «les déficits ne baissent pas et que la sécu est toujours dans le rouge et que la réforme de l'impôt sur le revenu ne se produira pas avant l'année d'après». Même son de cloche dans LES ECHOS: un «budget d'attente avant la baisse d'impôts de 2007».

Et dans l'immédiat, titre en Une LIBERATION «un budget sans crédit». Budget «en trompe l'oeil», pour un régional comme LA MONTAGNE. «Budget étriqué de colmatage sans grande ambition», estime l'éditorialiste de l'UNION. Son collègue des DNA remarquant que le gouvernement a «très peu de marge de manoeuvre pour préparer cette lois de finances forcément routinière». Pour SUD-OUEST, «la dette, addition des déficits accumulés représente désormais plus de 1000 milliards d'euros». Une dette dont le service remarque la PRESSE DE LA MANCHE est désormais «le deuxième budget de l'Etat juste après l'éducation nationale». «Un cinquième des recettes fiscales est affecté au paiement de ses intérêts», explique également le quotidien LES ECHOS. «Jamais dans l'histoire moderne, ajoute LE FIGARO, la contrainte financière pesant sur une France vivant très largement au-dessus de ses moyens n'a été aussi forte».

Perte du Nord

Le propos n'est pas passé inaperçu dans la presse à Paris. «Malgré le report de la présidentielle, Gbagbo veut rester président après le 30 octobre», souligne le correspondant à Abidjan du FIGARO. LIBERATION également relève le «coup de force» de Gbagbo qui ne «négociera plus rien ni ne quittera le pouvoir, jusqu'à ce qu'il y ait élection». D'après ce journal, «alors que la France s'en remet à l'Onu qui continue de réfléchir à des sanctions, des entreprises auraient demandé à leurs cadres de quitter le pays avant la fin octobre».

Un universitaire, interrogé par FRANCE-SOIR, se demande si Laurent Gbagbo ne serait pas prêt à «perdre le Nord», et avec lui le coton qui ne rapporte pas grand chose. En revanche, il aurait des fortes chances d'être réélu comme président de la Basse Côte d'Ivoire, avec les ports, et toute la partie forestière qui produit le cacao, le café, le palmier, l'ananas ou la banane, sans parler des off shore de gaz, au large d'Abidjan.

L'OBSERVATEUR des quotidiens au Burkina titre ce matin sur ce qu'il appelle «Gbagbo et le club des comploteurs», estimant que «plus que jamais, la communauté internationale doit faire preuve de fermeté, de vigilance et de doigté pour éviter le bogue ivoirien du 30 octobre».

Gbagbo qui, selon L'INTER, un des quotidiens d'Abidjan «veut discuter avec les vrais parrains de la rébellion». Ce journal raconte aussi «comment Bongo manoeuvre pour imposer une transition qui impliquerait la mise à l'écart de l'actuel président». C'est également à la Une de FRATERNITE MATIN: «En attendant le sommet d'Abuja, Bongo propose un gouvernement de transition sans Gbagbo». Et la mise à l'écart de tous les candidats à la présidentielle. Gbagbo, cet «aveugle, roi au pays des borgnes», titre de son côté L'INTELLIGENT D'ABIDJAN.

Invité surprise

Au Sénégal, SUD ouvre sur les propos de Moustapha Niasse, le chef de file des Progressistes qui affirme «ne jamais avoir été saisi d'un schéma pour la succession du président Wade». Quant au QUOTIDIEN, il raconte la «drôle de vie de bagnard» de l'ex-Premier ministre Idrissa Seck ou de l'industriel Hassan Farès, au quartier Vip de la maison centrale de Rebeuss: «Une vie carcérale atypique», empreinte, paraît-il, de bonne humeur...

«L'Algérie est devant ses responsabilités», titre EL MOUDJAHID, un des quotidiens d'Alger. Pour l'ECHO d'ORAN, c'est bien «la Majesté et la grandeur d'une nation», même si le «chemin n'est pas garanti». Tandis qu'EL WATAN relève que la question d'un traité d'amitié avec la France a été un «invité surprise» dans la campagne, le Premier ministre français Villepin ayant déclaré à l'envoyé spécial de l'agence APS que ce projet n'était «ni suspendu, ni ajourné».

Ce référendum en Algérie largement couvert par la presse à Paris. Le quotidien LA CROIX par exemple remarquant que «l'Elysée mise maintenant sur ce traité d'amitié franco-algérien», en dépit des déclarations fracassantes à plusieurs reprises du président Bouteflika: «Une fois la charte de réconciliation adoptée en Algérie, les deux partenaires vont peaufiner ce qui pourrait devenir un traité sans précédent».

La CROIX qui commente ce «pardon des Algériens, après 10 ans de tragédie nationale», même si les familles des victimes des années 90 hésitent à approuver le cours actuel : «Tuer et être impuni, est-ce une solution pour la paix» demande une des mères de disparus.

Ces Algériens qui, titre LE PARISIEN, «votent pour oublier la guerre civile», avec dans un dossier «les confessions d'un islamiste» justifiant son combat qui, dit-il, «était juste, c'était la guerre». La vie quotidienne d'une population qui reconnaît que «ici, il y a tout, mais qu'on ne peut pas se le payer». Ou encore les propos d'un spécialiste de l'Algérie pour qui «l'armée finalement pourrait être la grande gagnante de ce référendum».

Devoir de mémoire

L'envoyé spécial du FIGARO évoque ces «derniers maquis terroristes du GSPC», qui refusent eux de rendre les armes. Le journal explique également que les proches des victimes de la guerre civile «auraient préféré la justice au pardon». Un habitant de la banlieue d'Alger lance par exemple qu'il «ne pourra jamais oublier qu'il a ramassé et enterré 473 cadavres dans son quartier dont ceux de sa femme et de ses 9 enfants. Ni oublier ni pardonner. Une situation extrême, explique ce confrère, mais qui n'est pas si isolée».

Pour LIBERATION ce référendum c'est aussi «la grande manipulation de Bouteflika» qui entend à la fois se maintenir au pouvoir et assurer l'impunité des généraux, au fil d'un «référendum à bulletin unique», bien «verrouillé». «Bouteflika à raison, ajoute le journal d'exiger que la France fasse son devoir de mémoire envers l'Algérie. Mais pourquoi décrète-t-il au contraire un devoir d'oubli sur le passé tragique et récent de son pays».

Pour l'envoyé spécial de L'HUMANITE, «le président joue avec les aspirations de la population, partagée entre l'envie de tirer un trait sur les années de sang, et la nausée que provoque cette overdose de propagande officielle».

Et en tout cas voilà le renforcement de celui que le quotidien LE MONDE décrit comme un «adepte du pouvoir personnel, cultivé, séducteur, qui avait prévenu dès sa première élection qu'il ne serait pas un «tiers» de président» et qui se rêve en faiseur de paix, jouant notamment sur la mémoire du nationalisme. Quant au quotidien LES ECHOS, il remarque que ce scrutin intervient «dans une conjoncture pétrolière très porteuse pour l'Algérie».

 Au Cameroun, LE MESSAGER évoque les «incohérences» du parti SDF, dont le secrétaire général reconnaît qu'il n'a pas su impulser le changement tant attendu de la population. La NOUVELLE EXPRESSION évoque «le mémorandum oublié des fons», les chefs traditionnels anglophones attendant toujours la réaction du président après lui avoir fait part de leur inquiétudes concernant la situation dans leur région, tout cela à l'approche de cette fête de l'unification du Cameroun, le 1er octobre.

Pour MUTATIONS, un mystérieux colonel serait selon certains témoins entendu par le tribunal militaire, le cerveau d'un gang de braqueurs de véhicules, qui devaient être acheminés vers le Tchad. Quant à CAMEROUN TRIBUNE, il évoque la «dérive macabre» qui a choqué la population ces derniers avec notamment ces deux récents d'assassinats en vue de trafic d'organes.

Police stable

«Le temps joue contre la RDC»: une déclaration de Ross Mountain, l'adjoint du patron de la MONUC qui s'alarme du «glissement du calendrier électoral». Tandis que l'éditorialiste de l'AVENIR se demande «où sont passés les activistes des droits de l'homme ?», et que ce journal explique que, selon Kampala, 300 rebelles de la LRA se trouvent actuellement en République du Congo.

NEW VISION, un des quotidiens ougandais explique que la 409ème brigade de l'armée s'est déployée le long de la frontière congolaise. Le journal titre en Une également sur le fait que le président Museveni vient de signer la loi qui pourrait lui permettre de briguer un troisième mandat.

Des coups de feu, selon le NATION, dans un hôtel de NAIROBI après que deux députés opposés à la nouvelle constitution aient tenté de troubler une réunion organisée en faveur du oui. Beaucoup de confusion, mais apparemment plus de peur que de mal, le meeting ayant pu reprendre par la suite.

En Afrique du Sud, selon LE MAIL un rapport officiel, la police est «beaucoup plus stable» en dépit de la permanence de la corruption, mais «la moitié des procédures disciplinaires contre des officiers ne sont suivies d'aucune sanction».

Pour L'EXPRESS à Antananarivo, «l'opposition se réveille: plusieurs meetings sont programmés. Elle cherche à profiter de l'actuelle discordance au sein de la majorité pour se mettre en action». Tandis que MIDI explique que - si le président Ravalomanana a autour de lui ses «Tiko boys», prélevés au sein du groupe d'affaires dont il est propriétaire - le Premier ministre Jacques Sylla dispose dans son entourage de plusieurs «héritiers de la Première république » - d'anciens sociaux-démocrates de l'époque Tsiranana, ou leurs descendants.

par Philippe  Leymarie

[29/09/2005]

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