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France

Sarkozy : tolérance zéro pour les violences urbaines

Nicolas Sarkozy à Bobigny, le 31 octobre 2005.Photo : AFP
Nicolas Sarkozy à Bobigny, le 31 octobre 2005.
Photo : AFP
Après une quatrième nuit d'émeutes à Clichy-sous-Bois en région parisienne, provoquées par la mort accidentelle, jeudi, de deux adolescents, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy s’est rendu en Seine-Saint-Denis. Il a réaffirmé sa « détermination totale » à lutter contre les violences urbaines, et a proclamé la «tolérance zéro» pour ceux qui ne respectent pas l’ordre républicain.

«Avant toute discussion, la priorité est le retour au calme à Clichy-sous-bois, a déclaré, Nicolas Sarkozy.»
Frédérique Misslin
journaliste à RFI  [31/10/2005] 1 min 00 sec
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La justice va être saisie après le décès, jeudi, des deux jeunes gens, morts électrocutés après s’être réfugiés dans un transformateur EDF. L'avocat des familles des deux victimes devait porter plainte ce lundi. Une enquête interne à la police est déjà en cours, mais en attendant, le doute et les questions laissent place à toutes les rumeurs, et alimentent la colère de la cité. A quoi tient la mort des deux garçons ? Dans la dernière version des autorités, c'est à la vue d'un simple contrôle d'identité que les adolescents, paniqués, auraient couru se cacher dans ce transformateur électrique.

Mais pour les proches, la version diffère : les jeunes étaient poursuivis par les forces de l'ordre. Acculés, ils avaient pour seule issue la centrale EDF. La présence des policiers à proximité est d'ailleurs confirmée par l'arrestation d'une personne à une cinquantaine de mètres seulement du drame. Et l'avocat des familles des victimes pose la question : «Pourquoi des adolescents qui n'ont rien à se reprocher prennent-ils peur en voyant la police ?».

«Comment établir une confiance entre police et quartiers défavorisés?»
Sébastien Roché
Sociologue  [31/10/2005] 04 min 30 sec
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La précipitation des hommes politiques a-t-elle attisé le vent violent de la colère ? Dans sa première déclaration, après le drame, le ministre de l'Intérieur évoquait, à tort, des «cambrioleurs». Plus tard, il parlera seulement de «dégradations» sur un chantier. Et sans attendre les résultats de l'enquête, Nicolas Sarkozy dédouane les policiers. Le pouvoir politique a-t-il finalement réagi trop tôt ? On se souvient de la fausse agression d'une jeune femme mythomane dans un train de la région parisienne, au cœur de l'été 2004. L'emballement médiatique avait été provoqué par le communiqué hâtif de celui qui était alors ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin.



par Florent Guignard

Article publié le 31/10/2005 Dernière mise à jour le 31/10/2005 à 17:24 TU