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Football

La mort inexpliquée de David Di Tommaso

Le décès inexpliqué de David Di Tommaso a provoqué la consternation aux Pays-Bas.(Photo: AFP)
Le décès inexpliqué de David Di Tommaso a provoqué la consternation aux Pays-Bas.
(Photo: AFP)
Les Pays-Bas sont sous le choc, après la mort inexpliquée de David Di Tommaso, chez lui, dans la nuit de lundi à mardi. Cet avant-centre français de 26 ans jouait depuis un an et demi pour le FC Utrecht. «Il ne se dopait pas», a aussitôt réagi un porte-parole du club.

«C’est une claque pour la famille et pour notre sélection», a déclaré mercredi matin Foeke Boy, l’entraîneur du FC Utrecht, visiblement éprouvé. «Le football lui-même est au second plan», a-t-il poursuivi, sans donner de détails sur la stratégie du club, qui a obtenu le report de sa prochaine rencontre de championnat national, prévue pour le 3 décembre.

Au stade de Galgenwaard, à Utrecht, des supporters défilent depuis mardi pour déposer des bouquets de fleurs et des maillots portant le nom de David Di Tommaso, décédé pendant la nuit de lundi à mardi, pendant son sommeil, d’une cause inconnue. Le défenseur français, né le 6 octobre 1979 à Echirolles, avait été désigné «joueur de l’année» par les supporters d’Utrecht. Après avoir fait ses premières armes à l’AS Monaco, de 1998 à 2001, puis à Sedan, il avait rejoint en juillet 2004 le FC Utrecht, un club qu’il avait admis ne pas connaître auparavant. Ce sportif de 1,84 mètre s’était vite adapté à son nouvel environnement, et comptait déjà parmi les stars du football néerlandais.

«David, repose en paix», pouvait-on lire mercredi sur un écran géant du stade Galgenwaard, alors qu’un livre de condoléances a été ouvert au public toute la journée. Déjà, plus de 10 000 messages ont été receuillis, le 29 novembre, par le site internet du FC Utrecht. Des milliers de supporters sont attendus pour un dernier hommage, à Galgenwaard, au soir du 1er décembre.

La pression sur les joueurs professionnels dénoncée

Ce décès inexpliqué a provoqué la consternation. «David va beaucoup nous manquer. Nous perdons un excellent joueur et un homme exceptionnel. Il se sentait ici chez lui et avait rapidement appris le néerlandais», a déclaré Jan Willem Van Dop, le président du FC Utrecht. Dimanche encore, David Di Tommaso jouait contre Ajax, le club d’Amsterdam, battu 1 à zéro. Il était apparu «en bonne forme» à Julien Escudé, un défenseur français de l’Ajax avec lequel il s’était lié d’amitié.

Frank van Hellemondt, le médecin du FC Utrecht, a indiqué mardi que le joueur avait participé normalement aux entraînements de lundi, mais qu’il était allé se coucher tôt parce qu’il ne sentait pas bien après le dîner. «Il pensait avoir trop mangé», a précisé le médecin. Les résultats de l’autopsie, commencée dans l’après-midi du 30 novembre, ne sont pas encore connus.

«Nous ignorons absolument tout des causes du décès, mais nous sommes sûrs d’une chose: David ne se dopait pas», a réagi mardi le porte-parole du club, actuellement sixième en première division des Pays-Bas. Cette déclaration n’a pas provoqué de doutes particuliers, la presse ayant plutôt débattu de la «pression» qui pèse sur les joueurs professionnels, et rappelé les morts tout aussi subites de deux autres footballeurs, le Camerounais Marc-Vivien Foé en juillet 2003 et le Hongrois Miklos Feher en janvier 2004, fauchés en plein match. Le footballeur français laisse une femme et un enfant.


par Sabine  Cessou

Article publié le 30/11/2005 Dernière mise à jour le 30/11/2005 à 17:21 TU