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Les médecins étrangers en grève

En France, 6 000 médecins titulaires de dilplômes étrangers exercent leur profession sous forme d'emplois précaires et mal rémunérés.(Photo: AFP)
En France, 6 000 médecins titulaires de dilplômes étrangers exercent leur profession sous forme d'emplois précaires et mal rémunérés.
(Photo: AFP)
Les médecins à diplôme étranger se sont mis en grève le 23 décembre, et pour tout le week-end de Noël. Ils demandent la validation des compétences de ceux d'entre eux qui exercent depuis plusieurs années dans les hôpitaux publics sans statut et avec une rémunération moindre. Le paradoxe est que tous sont malgré tout requis, et donc au travail.

Dans un contexte de pénurie évident, l'hôpital public ne pourrait se passer des quelques 6 000 médecins étrangers qu'il emploie. Pourtant c'est sans statut qu'ils exercent sous des contrats précaires, sans cesse renouvelés, à des rythmes de travail imposés et des salaires au rabais. C'est de tout cela que ces praticiens ne veulent plus, alors que leurs compétences sont de fait reconnues puisqu'ils exercent leur spécialité. Mille cinq cents d'entre eux sont même en poste depuis dix ou quinze ans et vivent très mal leur statut précaire et leur moindre rémunération, à compétences et expériences égales avec leurs confrères diplômés dans l'Union européenne.

Les disparités sont telles que les différences de salaires peuvent aller du simple au double. Pour obtenir un statut légal avec, à la clé, une inscription au Conseil de l'ordre des médecins et la liberté d'exercer en secteur libéral, un concours est proposé chaque année aux médecins étrangers. Cinq cent quatre-vingt dix-neuf postes étaient à pourvoir pour cette année 2005. Mais les praticiens les plus anciens refusent ce type de sélection et demandent la validation pure et simple des acquis de leur expérience.

Le ministère de la Santé qui avait donné son accord pour une telle procédure il y a quelques mois vient de faire machine arrière d'où cette mobilisation des médecins étrangers qui, se sentant trahis, n'ont pas l'intention d'en rester là.


par Pascale  Lavergne

Article publié le 23/12/2005 Dernière mise à jour le 23/12/2005 à 19:25 TU