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Côte d'Ivoire

Canonnade à Akouédo

Philippe Mangou, le chef d'Etat-major de l'armée ivoirienne.(Photo: AFP)
Philippe Mangou, le chef d'Etat-major de l'armée ivoirienne.
(Photo: AFP)

Lundi, en fin de matinée, le chef d'état-major des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci), le général Philippe Mangou, est monté au créneau de la communication en personne pour affirmer que ses troupes avaient repris le contrôle du camp militaire d’Akouédo attaqué à l’arme lourde vers 5 heures 30, le 2 janvier. Apparemment, les assaillants visaient l’arsenal d’Akouédo, l’un des principaux camps militaires qui abrite, à l’est d’Abidjan, le 1er bataillon d'infanterie et le bataillon commando de parachutistes. C’est en tout cas ce qu’indiquent les sources militaires anonymes citées par l’Agence France Presse (AFP). «Les attaques ont été repoussées. Il y a des morts et des prisonniers dans les rangs des assaillants», affirmaient-elles vers 9 heures du matin tout en précisant que des auteurs de l’attaque restaient, à ce moment là, retranchés dans l’arsenal.


Une fois de plus, Abidjan s’est réveillée lundi à l’aube dans la confusion de tirs en provenance d’une caserne. Le 1er décembre dernier, en effet, le camp le plus important de la gendarmerie ivoirienne, le camp Agban avait reçu la visite tonnante d’un groupe d’hommes en armes mais sans uniformes qui n’ont toujours pas été identifiés. Cette fois, les forces loyalistes auraient fait des prisonniers. Pour sa part, le général Mangou a déjà une version. «Les deux camps d'Akoudéo ont été attaqués par des éléments infiltrés», affirmait-il vers dix heures, en ajoutant: «Nous sommes là pour rassurer la population, pour dire à cette population que la situation est sous contrôle, nos éléments procèdent au ratissage». Entre temps, le voisinage a pu compter «une vingtaine de tirs à l'arme lourde, d'armes légères et mitrailleuse lourde», vers 6 heures, et un nouvel échange plus sporadique vers 8 heures 30, selon l’AFP. Joint peu après le début de l’attaque, le commandant du 1er bataillon d’infanterie d’Akouédo, le lieutenant-colonel Julien Kouamé, avait confirmé à l’AFP se trouver «sous le coup de tirs nourris».


Attaqué au mortier, le 1er bataillon d'infanterie du camp aurait riposté «par des tirs d'armes légères et lourdes», toujours selon l’AFP, qui indique que le bataillon commando de parachutistes d’Akouédo aurait lui aussi essuyé une attaque «rapidement maîtrisée». Mais au vu de la situation globale dans les deux parties du camp, les autorités militaires avaient rapidement dépêché des renforts, dans des blindés et des véhicules tout terrain, et dressé de nombreux barrages quadrillant la capitale économique. Lundi matin, les Abidjanais hésitaient à circuler en ville où «les transports en commun étaient absents», selon l’AFP.  

Le camp d'Akouédo abrite le 1er bataillon d'infanterie et le bataillon commando de parachutistes.(Carte : RFI)
Le camp d'Akouédo abrite le 1er bataillon d'infanterie et le bataillon commando de parachutistes.
(Carte : RFI)

Article publié le 02/01/2006 Dernière mise à jour le 02/01/2006 à 13:12 TU