Santé
Mobilisation contre le Chikungunya
(Photo: AFP)
Chikungunya, en swahili, cela veut dire l'homme courbé. Cette maladie virale qui est due à la piqûre d'un moustique provoque, en effet, pendant des semaines de fortes fièvres et de telles douleurs articulaires qu'elle oblige le malade à marcher plié en deux. Le virus n’est pas mortel mais il n'existe ni vaccin, ni traitement préventif. Les médecins se contentent de prescrire le repos et des anti-inflammatoires. Le Chikungunya n'est pas transmissible de personne à personne mais des cas de contamination de la mère à l'enfant ont été relevés à la Réunion.
L’épidémie n’a pas atteint son pic
Loin de se calmer, l'épidémie, qui a touché plus de 22 000 personnes en dix mois, a repris en force depuis le retour de la saison des pluies, en décembre. Devant la progression de l'épidémie, la rentrée des classes dans les collèges et lycées a été reportée afin de procéder à une démoustication dans les établissements. On enregistre en ce moment plus de 5 000 nouveaux cas par semaine. Et les autorités sanitaires reconnaissent que l'épidémie n'a pas encore atteint son pic.
Des médecins ont accusé les autorités de sous-évaluer le nombre réel de malades et de nombreux élus se sont inquiétés de l'insuffisance des moyens disponibles pour lutter contre l’épidémie de Chukungunya. Du coup, le gouvernement a décidé de mobiliser 1 500 militaires et agents communaux pour amplifier la chasse aux moustiques. Et Dominique de Villepin a annoncé, samedi, que 400 hommes supplémentaires viendront se joindre à ces 1500 soldats déjà mobilisés dans la lutte anti-moustique. De plus, quelques dizaines de professionnels de la santé viendront épauler les personnels des hôpitaux complètement saturés. Par ailleurs, Paris a dépêché à la Réunion trois experts qui décideront s'il convient, ou non, de renforcer le dispositif par l'envoi d'hommes et de matériel.
par Claire Arsenault
Article publié le 29/01/2006 Dernière mise à jour le 29/01/2006 à 19:29 TU