Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Dossier Asie

Japon-Corée du Nord : un dialogue infructueux

Any Bourrier(Photo: RFI)
Any Bourrier
(Photo: RFI)

Dans les années 70 et 80, des agents nord-coréens ont enlevé des ressortissants japonais pour qu’ils aident les services secrets du régime communiste à former des espions. Après avoir nié les faits pendant des décennies, Pyongyang a finalement reconnu avoir enlevé 13 personnes, dont huit seraient décédées. Cinq d’entre elles ont pu retourner au Japon en 2002. Par conséquent, le gouvernement nord-coréen considère que le problème est réglé. Mais le gouvernement japonais n’est pas d’accord. Il souhaite que les personnes qui seraient encore en vie puissent retourner au Japon ou que la Corée du Nord apporte des preuves de leur décès.

« Il existe un fossé entre les positions et les opinions du Japon et de la Corée du Nord. Il sera difficile de le combler », a reconnu le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi lors de l’ouverture des pourparlers de Pékin destinés à résoudre ce contentieux. Le pessimisme de Koizumi s’explique par les divergences de fond qui continuent d’opposer les deux parties et qui ont finalement empêché les délégations du Japon et de la Corée du Nord d’aboutir à un accord. « Nous continuerons à oeuvrer pour que la Corée du Nord autorise le retour au Japon des personnes enlevées », a déclaré le chef de la délégation japonaise Kunio Umeda. A ses yeux, « la Corée du Nord doit prendre des mesures sérieuses et spécifiques pour résoudre ce contentieux ».

Un accord sur l’affaire des enlèvements était la condition pour une reprise des relations diplomatiques entre Pyongyang et Tokyo. Il faciliterait également l’ouverture d’une autre série de négociations portant sur les réparations des dommages causés par l’occupation japonaise de la péninsule coréenne de 1911 à 1945. Pour la Corée du Nord, l’enjeu est de taille : selon des sources diplomatiques japonaises, ces réparations totaliseraient quelques milliards de dollars, une manne pour l’économie nord-coréenne au bord de la faillite.

Apparemment, aucune décision n’a été prise sur la poursuite de cette deuxième série de négociations, dont la première phase a eu lieu à Pékin en novembre 2005, sans faire beaucoup de progrès non plus. Leur échec augure mal de la relance des négociations à six sur le programme nucléaire nord-coréen qui doivent reprendre bientôt dans la capitale chinoise.



par Any  Bourrier

[07/02/2006]

Les précédent(e)s Dossier Asie

L’Asie au cœur

[23/03/2007]




Made in China

[20/03/2007]




Tristes records

[14/03/2007]







Les derniers éditos et chroniques (texte)

Chronique des matières premières


Chronique des médias


Chronique ACP


Chronique armée-défense