Cinéma
Henri Duparc : mort d’un cinéaste
(Photo : AFP)
Federico Fellini lui avait donné l'envie de faire du cinéma. Cette confidence du Franco-Guinéen Henri Duparc, Ivoirien d'adoption, pourrait surprendre de prime abord. Et pourtant, en mêlant érotisme, comique et ode à la libération de la femme, Henri Duparc s'inscrit bien dans la lignée du réalisateur italien des Nuits de Cabiria.
Alors que les autres cinéastes africains restent en général très pudiques sur la représentation du sexe à l'écran, lui, se permet des scènes d'amour très osées pour ses compatriotes.
Interrogations sur l’Afrique et ses contradiction
Dans Rue princesse, sorti en 1993, Henri Duparc met en scène le quartier des prostituées et de la vie nocturne à Abidjian. Le succès de ce film est tel que la rue la plus chaude de la capitale ivoirienne a été rebaptisé comme le titre du film.
Mais légèreté et érotisme vont de pair avec engagement. Dans Bal poussière, Henri Duparc traite, avec humour, de la polygamie.
Sujet qu'il évoque de nouveau deux ans plus tard dans Le sixième doigt, mais cette fois dans l'Afrique encore sous domination coloniale. Afrique d'hier ou d'aujourd'hui, Henri Duparc ne cessait de s'interroger sur son évolution et ses contradictions.
par Sophie Torlotin
Article publié le 19/04/2006 Dernière mise à jour le 19/04/2006 à 18:51 TU