Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Football

Les Bleus entre deux âges

Faubert le petit nouveau fêté par ses partenaires après le but de la victoire. 

		(Photo : AFP)
Faubert le petit nouveau fêté par ses partenaires après le but de la victoire.
(Photo : AFP)
Après avoir perdu la Coupe du monde aux tirs au but, c’est un nouveau départ pour une équipe de France toujours aussi solide et aussi déterminée qui a battu la Bosnie chez elle par 2 buts à 1 en match amical, le mercredi 16 août 2006 à Sarajevo.

Les Bleus de la finale de la dernière Coupe du monde de football n’ont pas à rougir de leur défaite face à l’Italie. A écouter les joueurs, la plaie met du temps à se refermer, mais ils sont conscients de n’avoir pas failli et osent donc dès que l’occasion se présente, parler du passé et de l’avenir de l’équipe de France dont certains anciens font encore partie. C’est le cas du gardien Fabien Barthez, crédité d’une excellente Coupe du monde. Il est l’exemple même de cette volonté des anciens de ne pas se laisser enterrer avant terme. Dans une interview accordée à la télévision française (TF1) le 13 août, l’ancien portier marseillais (toujours sans club) se disait toujours prêt à répondre à l’appel de l’entraîneur national, si d’aventure celui-ci repensait à lui pour être le dernier rempart des Bleus. Et l’ex-marseillais de conclure que tout entraîneur qui ferait sans les anciens, se préparerait à «aller dans le mur».

Les vieux sont les meilleurs ?

Cette fidélité sans faille à l’équipe de France, ou si l’on veut ce refus de tourner la page en pleine gloire, n’est pas propre qu’à Barthez. Suivant la vague, Raymond Domenech dont le bail a été prolongé à la tête de l’équipe de France se contente de dire qu’il fera tout son possible pour aligner «les meilleurs». Et qui sont les meilleurs, si ce ne sont les «vieux» qui ont surpris la planète entière en dominant l’Espagne et le Brésil avant de perdre à la loterie des tirs au but devant l’Italie ?

Tout se passe comme si, ayant déjà joué ce rôle avec Zidane qu’il supplia pratiquement de revenir en équipe de France, Raymond Domenech laisse désormais le soin à son capitaine Patrick Vieira de rameuter les troupes. Et pas n’importe lesquelles : Thuram et Makelele devraient – selon le nouveau capitaine – revenir en sélection, même si le dernier mot leur revient. Et sur le thème désormais en vogue de «les anciens ne sont pas morts», Patrick Vieira qui ne rate aucune occasion d’ironiser sur la Coupe du monde des «vieillards» se dit être désormais à 200% de ses possibilités. On l’a vu contre les Bosniaques où, comme à son habitude, il a multiplié les tacles, aussi bien pour éloigner le danger que  pour se faire respecter par des adversaires nullement impressionnés. Cette nostalgie tenace d’une époque où tout fut si brillant et le sentiment d’un échec immérité en finale de la Coupe du monde, indique que les liens qui unissent certains anciens sont forts et expliquent cette propension qu’ils ont à se donner constamment la main.

Vieira et Coupet au cœur du système

Thuram et Makelele ne sont effectivement pas « morts » puisqu’ils évoluent toujours au plus haut niveau. Le premier a été recruté par Barcelone et le second continue de garder le milieu de terrain de Chelsea. Si Wiltord, Thierry Henry, Trezeguet, Gallas et Sagnol sont toujours en équipe de France, Claude Makelele et Lilian Thuram ne devraient pas avoir trop de scrupules à les rejoindre de nouveau.

De toutes les façons, retour de certains anciens ou pas, il faut se préparer à affronter les prochaines échéances et le sélectionneur français a dû tirer de précieux enseignements face à l’équipe bosniaque physique qui avait  manifestement envie de vaincre cette redoutable équipe de France.

Avec le départ de Zidane, la nouvelle équipe de France est bâtie autour de l’inusable Patrick Vieira et  de la forteresse Gregory Coupet, avec pour cadres, Thierry Henry, Florent Malouda, David Trezeguet, Sylvain Wiltord et William Gallas. La bande des jeunes anciens (Mavuba, Diarra, Landreau, Givet, Abidal, Boumsong) complète cette liste ou les tout nouveaux s’appellent Toulalan, Ribery, Clerc et le Bordelais Faubert à qui le but de la victoire française (contre la Bosnie) a été attribuée puisque le ballon fut détourné au passage avant d’échouer au fond des filets bosniaques.

Certes, les Français – dans un match viril – ont souffert contre leurs adversaires, mais ils sont sûrement prêts à affronter l’Ukraine, l’Ecosse, la Géorgie et bien entendu, l’Italie. Et chaque point pris vaudra de l’or.



par Dave  Wilson

Article publié le 17/08/2006 Dernière mise à jour le 17/08/2006 à 16:44 TU

Quelques matches amicaux de ce mercredi 16 août 2006

Italie-Croatie : (0-2)

Le nouvel entraîneur italien, Roberto Donadoni a présenté face à la Croatie, l’équipe B d’Italie qui a perdu à domicile 0 – 2. Aucun nom connu dans la sélection italienne, aucun champion du monde. Cela s’appelle piocher large à quelques semaines d’une rencontre déjà capitale face à la France dans le cadre des qualifications à l’Euro 2008.

Buts de Eduardo (22e) et de Modric (42e)

Eire-Pays-Bas : (0-4)

Large victoire des Néerlandais à Dublin. Van Basten n’a pas fait comme Donadoni et a aligné une bonne sélection comprenant, entres autres, Van Persie, Heitinga, Van der Vaart, Robben, Van der sar que nous avions vus récemment en Coupe du monde.

Buts : Huntelaar (25e, 53e), Robben (41e), Van Persie (70e)

Angleterre-Grèce : (4-0)

Les Grecs au football généralement raide, n’ont rien pu faire pour empêcher le feu d’artifices anglais. En dehors de la star David Beckham, écarté par le nouvel entraîneur, tous les autres étaient là pour ce match qui a eu lieu à Manchester.

Buts : Terry (13e), Lampard (30e), Crouch (35e et 42e).

Allemagne-Suède : (3-0)

Dans la foulée d’une Coupe du monde presque réussie, une très solide équipe allemande a atomisé la Suède qui n’est pourtant pas la première venue. C’est la grande sélection allemande de la Coupe du monde qui l’a emporté facilement, les trois buts ayant été marqués en première mi-temps.

Buts : Schneider (4e), Klose (8e et 44e)