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Côte d’Ivoire

Funérailles nationales pour Robert Gueï

Préparatifs lors des funérailles nationales du général Robert Gueï. 

		(Photo : AFP)
Préparatifs lors des funérailles nationales du général Robert Gueï.
(Photo : AFP)
Vendredi 18 août se sont terminées les funérailles nationales du général Robert Gueï, assassiné à Abidjan en 2002. Robert Gueï a dirigé la junte au pouvoir en Côte d’Ivoire entre décembre 1999 et octobre 2000. Ses assassins n'ont jamais été identifiés. Rose Gueï, tuée au même moment, avait déjà été inhumée en mai dernier. C’était donc aujourd'hui le tour du général dont le corps reposait, depuis son décès, à la morgue d'Abidjan. Après les hommages officiels rendus hier par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, le Premier ministre Charles Konan Banny, des représentants des partis politiques et des chancelleries étrangères, c'était aujourd'hui le jour des hommages militaires.

Comme hier, le président Laurent Gbagbo a assisté aux cérémonies militaires qui ont été aujourd'hui retransmises en direct à la télévision. Avant le défilé, plusieurs oraisons funèbres ont été prononcées notamment par le général Philippe Mangou chef d'état-major des armées et le général Joseph Moké porte-parole des anciens de Saint-Cyr. Une messe avait également été donnée en début d’après-midi en la cathédrale Saint-Paul du plateau d'Abidjan.

L'ex-chef militaire doit reposer dans le caveau familial d'Abidjan, selon le souhait de ses enfants. Une décision toutefois contestée par plusieurs militants de son ancien parti l'UDPCI qui souhaitait qu'il soit inhumé dans son village natal de Kabacouma. Certains d’entre eux se sont mis en grève de la faim en signe de protestation.

Cérémonies très officielles, donc très solennelles, émaillées cependant par un incident en fin de matinée : au moment où la dépouille devait être acheminée vers la cathédrale, des militaires de l'ethnie Senoufo, liée à l'ethnie du général Gueï, ont fait barrage et demandé à la famille du défunt un million de francs CFA, assurant qu'il leur devait de l'argent. Après dix minutes de pourparlers, sous le regard du chef de l'Etat, la famille a finalement versé la somme symbolique de 1 000 F CFA.



par Marie-Pierre  Olphand

Article publié le 18/08/2006 Dernière mise à jour le 18/08/2006 à 15:40 TU