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Football

France - Italie: couleur «Bleus» rois

Sidney Govou, auteur de 2 des 3 buts de l'équipe de France contre l'Italie. 

		(Photo: AFP)
Sidney Govou, auteur de 2 des 3 buts de l'équipe de France contre l'Italie.
(Photo: AFP)
Deuxième sortie victorieuse en quatre jours de l'équipe de France. Après être allée battre la Géorgie, chez elle, elle a logiquement dominé à Paris l'Italie, par trois buts à un, lors de la seconde journée des éliminatoires de l'Euro 2008. Un match de très bonne facture, peut-être supérieur à celui qui les avait opposé le 9 juillet dernier à Berlin, en finale de la Coupe du monde, qui avait consacré la Squaddra Azzura à l'issue des tirs au but.

Incroyable Sidney Govou. L'attaquant de Lyon, un peu en disgrâce dans son club - il n'a joué qu'un match depuis la reprise du championnat et encore avec l'équipe amateurs du club - a trouvé à deux reprises le chemin des buts italiens, une première fois sur une magnifique reprise de volée dès la deuxième minute de la rencontre, la deuxième d'une tête piquée somptueuse après dix minutes de jeu en seconde période. Entre temps, Thierry Henry avait marqué le deuxième but des Français (18e) et Gilardino réduit momentanément la marque (20e) pour les Italiens. Sûre de son fait, l'équipe de Raymond Domenech a constamment eu la conduite des opérations face à une équipe italienne légèrement en-deça de ce que l'on espérait. Il est vrai que le championnat n'a pas encore repris en raison du scandale qui a éclaboussé le football italien au début de l'été. Ce qui risque de poser quelques problèmes aux champions du monde désormais relégués à la sixième place de leur groupe éliminatoire à cinq longueurs des deux co-leaders, Ecosse et France (seuls les deux premiers seront qualifiés pour l'Euro).

L'équipe de France a donc gagné sans Zidane, aujourd'hui tout jeune retraité. Elle l'a plutôt bien fait en y mettant la qualité. Elle a même gagné en rapidité et, peut-être aussi en collectif, dans la mesure où, auparavant Zizou aimantait le ballon. Oui, l'équipe de France a de l'allant, du culot; Thierry Henry s'est montré très en jambes, Vieira de plus en plus indispensable. Attention, tout n'a pas été parfait; il y a eu quelques flottements en défense, notamment sur les coups de pied arrêté. C'est d'ailleurs sur l'un d'entre eux que Pirlo a servi une balle millimétrée à Gilardino qui a fait mouche. Néanmoins les «Bleus» se sont installés gaillardement dans une nouvelle ère. Après le départ de Zidane, de Barthez, on est passé à autre chose. L'amalgame entre les plus jeunes (Malouda, Abidal, Ribéry) et la génération d'avant ne cesse de progresser. L'équipe de France a de l'allure. Elle a paru dans la droite ligne de ce qu'elle avait montré pendant et après son match contre le Togo. Dire qu'il y a trois mois, on éprouvait les plus grandes craintes à son sujet, qu'on en était arrivé à douter de sa capacité à franchir le premier tour de la Coupe du monde. Craintes désormais totalement effacées. Cette équipe-là a de l'avenir.

Ah, si Sidney Govou avait disputé la finale de juillet, l'issue aurait peut-être été différente. Son opportunisme et son efficacité ont fait mouche au Stade de France. Mais surtout, en vingt-cinq titularisations, il n'a jamais connu la défaite. A moins qu'il ne s'agisse que d'une banale histoire de maillot. Avec le blanc, la France avait été battue en finale par les hommes de Marcelo Lippi (remplacé aujourd'hui par Roberto Donadoni), avec le bleu elle a retrouvé sa teinte originelle, son efficacité et elle a pu afficher sa couleur «Bleus rois» des grands soirs.



par Gérard  Dreyfus

Article publié le 07/09/2006 Dernière mise à jour le 07/09/2006 à 11:58 TU