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XIe Sommet de la Francophonie

Que le Sommet commence !

Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, et le président français, Jacques Chirac, mercredi 27 septembre à Bucarest lors de la réunion de l'Association internationale des maires francophones. 

		(Photo : AFP)
Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, et le président français, Jacques Chirac, mercredi 27 septembre à Bucarest lors de la réunion de l'Association internationale des maires francophones.
(Photo : AFP)
Bucarest est entrée dans l’effervescence à la veille de l’ouverture du XIe Sommet de la Francophonie. Un axe de circulation a été aménagé pour permettre l’acheminement des chefs d’Etat et de gouvernement. Un périmètre de sécurité a été installé autour du Palais du Parlement où les conférences doivent se tenir. Tout est prêt pour que débute un sommet consacré au thème de l’éducation et des nouvelles technologies. Reste que les questions politiques actuellement au cœur de l’actualité internationale, comme le Liban ou le Darfour, occuperont sans aucun doute une grande partie des débats des chefs d’Etat réunis autour du président roumain Traian Basescu pendant deux jours.

De notre envoyée spéciale à Bucarest

Petit à petit, les chefs de délégation des membres de la Francophonie sont arrivés à Bucarest. Comme à chaque Sommet, la dernière journée avant le début des réunions a été animée par les bruits et les rumeurs concernant la présence ou l’absence des plus hauts représentants des Etats. Cette incertitude est accompagnée du côté des organisateurs d’une petite angoisse. Il est vrai que le nombre des chefs d’Etat ou de gouvernement est l’un des indicateurs de la réussite ou de l’échec de la réunion. La hantise étant l’annulation de dernière minute comme celle du  président camerounais Paul Biya, à vingt-quatre heures de son arrivée prévue à Bucarest. Heureusement, il y aussi parfois de bonnes surprises. Par exemple, celle d’Haïti qui a annoncé que ce serait, non pas le ministre des Affaires étrangères, mais le Premier ministre, Jacques Edouard Alexis, qui serait présent au sommet. Un invité de marque sera là lui aussi, le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso.

Les présidents du Burkina Faso, Blaise Compaoré, de Centrafrique, François Bozizé, du Gabon, Omar Bongo, du Congo, Denis Sassou Nguesso, du Sénégal, Abdoulaye Wade, du Togo, Faure Gnassingbé, de Mauritanie, Ely Ould Mohamed Vall, du Mali, Amadou Toumani Touré notamment, vont assister au Sommet. Le chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, ne sera pas là. Mais le Premier ministre Charles Konan Bany représentera la Côte d’Ivoire. Les présidents de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, du Tchad, Idriss Déby, le roi du Maroc, Mohamed VI, ont décidé, quant à eux, de ne pas faire le déplacement en Roumanie.

Chirac en éclaireur

Concernant le président français, il n’y avait pas d’incertitudes. Jacques Chirac est arrivé en éclaireur pour pouvoir assister, comme à son habitude, à la cérémonie de clôture de l’assemblée internationale des maires francophones à laquelle il est très attaché depuis son passage à la mairie de Paris. Puis le chef de l’Etat français a eu un premier entretien avec le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, pour faire le point avant l’ouverture du Sommet.

Il a ensuite rencontré le président roumain, Traian Basescu, dans le cadre d’une visite officielle. Au cours de cette rencontre, les deux présidents ont discuté de l’entrée de la Roumanie dans l’Union européenne, qui avait été confirmée la veille. A n’en pas douter, ils ont aussi évoqué la polémique qui fait rage à propos du Liban dont le président, Emile Lahoud, n’a pas été invité par les organisateurs roumains du Sommet de la Francophonie, ceux-ci ayant préféré transmettre leur invitation au Premier ministre, Fouad Siniora. Lors des instances de la Francophonie qui se sont déroulées les 25 et 26 septembre, le Liban n’a envoyé aucun représentant pour protester. Emile Lahoud a, d’autre part, accusé la France d’avoir influencé cette décision. Après le démenti de l’Elysée, le président Basescu a affirmé qu’il n’avait pas agi sous la pression du président Chirac mais qu’il s’agissait de sa part d’un «choix personnel» pour que la Roumanie soit en «conformité avec l’ONU». Au bout du compte, c’est le ministre de la Culture, Tarek Mitri, qui sera présent à Bucarest en tant qu’envoyé de Fouad Siniora.

Education, technologies, politique

Le Sommet de Bucarest est dédié à l’éducation et aux nouvelles technologies. La déclaration finale qui sera rendue public lorsque les chefs d’Etat et de gouvernement l’auront examinée et validée vendredi, contiendra donc un certain nombre d’initiatives dans ce domaine. Notamment pour inciter les opérateurs, comme l’Agence universitaire de la Francophonie, l’Université Senghor d’Alexandrie ou TV5, à développer les programmes susceptibles d’offrir des formations de formateurs (comme les instituteurs) à distance ou à développer les programmes éducatifs. Une initiative visant la mise en réseau des universités d’Europe centrale et orientale est aussi attendue.

Dans le domaine politique, les demandes d’adhésion ou de changement de statut seront examinées par les chefs d’Etat et de gouvernement. La Serbie, l’Ukraine et le Mozambique postulent pour devenir observateur. Chypre et le Ghana devraient devenir membres associés et l’Albanie, la Grèce et Andorre sont en bonne voie pour obtenir le rang de membres de plein droit. La déclaration finale abordera aussi les grands problèmes de l’actualité internationale comme le Liban, le conflit israélo-palestinien, le Darfour, la Côte d’Ivoire.

par Valérie  Gas

Article publié le 28/09/2006 Dernière mise à jour le 28/09/2006 à 07:43 TU

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XIe sommet de la Francophonie

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Abdoulaye Wade

Président du Sénégal

«Concernant la Côte d'Ivoire, je n'ai pas apprécié les initiatives de monsieur Mbéki. Si la CEDEAO est saisie de ce dossier, il n'y a pas à former, à côté, de sous-groupes informels sans légitimité.»

[28/09/2006]

Bruno Daroux

Envoyé spécial à Bucarest

«L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a de plus en plus de demandes d'adhésion car, au sein des Nations unies, elle constitue maintenant un groupe de pression.»

[28/09/2006]

Jean-Marie Borzeix

Conseiller à la présidence de la Bibliothèque nationale de France, chargé de la Francophonie

«La Francophonie est une utopie. Parce que c'est le rêve d'un monde multipolaire, égalitaire où il n'y aurait pas d'échanges inégalitaires. Mais c'est aussi une expérience.»

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