République démocratique du Congo
L'heure de vérité
Emaillée d'incidents sanglants, la campagne pour le second tour de la présidentielle s'est close vendredi dans un climat tendu. Parti avec une longueur d'avance, 44,8% des voix emportés au premier tour du 30 juillet dernier, le président de la transition mouvementée qui s'achève, Joseph Kabila, n'a finalement pas souhaité rompre davantage de lances verbales dans le débat contradictoire initialement prévu le 26 octobre qui a été annulé. Sur les ondes de RFI, le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Vital Kamerhe s'est fait son porte-voix.
Vital Kamerhe
Secrétaire général du PPRD
«Nous devons éliminer toutes les poches d'insécurité, et nous avons la tâche de restaurer l'économie.»
De son côté, Jean-Pierre Bemba a renoncé au dernier meeting qu'il devait tenir dans un stade de Kinshasa. «Pour des raisons de sécurité», disent ses partisans, en faisant savoir qu'ils ont des raisons de penser que leurs adversaires sont prêts à tout pour damer le pion de Jean-Pierre Bemba qui a dû se contenter au premier tour de quelque 20% des voix mais l'a emporté largement dans la capitale.
Jean-Pierre Bemba
Vice-président de la République démocratique du Congo
«La priorité, c'est d'établir la sécurité sur tout le territoire du pays.»
Le Congo retient son souffle. Les urnes refermées, restera à espérer que le candidat malheureux s'incline devant les résultats et que l'heureux élu se mette à l'ouvrage pour reconstruire le pays, comme chacun des candidats l'a promis pendant la campagne.
Article publié le 27/10/2006 Dernière mise à jour le 27/10/2006 à 16:43 TU