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Nucléaire iranien

L’Iran refuse de céder

Le site nucléaire de Natanz où l'Iran enrichit de l'uranium. 

		(Photo : AFP)
Le site nucléaire de Natanz où l'Iran enrichit de l'uranium.
(Photo : AFP)
La République islamique rejette la résolution votée samedi à l’unanimité par les quinze membres du Conseil de sécurité et accélère l’installation de 3 000 centrifugeuses pour enrichir l'uranium sur son site de Natanz (centre du pays).

L'Iran a condamné fermement la résolution 1737, adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l'Onu. Les sanctions prévues dans cette résolution interdisent aux pays membres des Nations unies toute coopération directe ou indirecte avec les Iraniens dans les domaines nucléaire et balistique. Douze personnalités iraniennes voient également leurs possibilités de voyager à l'étranger restreintes.

Ces mesures ne semblent nullement inquiéter les autorités iraniennes. Au contraire, la République islamique lance un nouveau défi à la communauté internationale en accélérant l’installation de 3 000 centrifugeuses pour enrichir l'uranium sur son site nucléaire de Natanz (centre). Qualifiant la résolution 1737 de l'Onu de «morceau de papier déchiré», le président Ahmadinejad a menacé les signataires du texte, initié par la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, en leur promettant qu'ils allaient «bientôt regretter leur action superficielle et triviale».

Siavosh Ghazi

Correspondant de RFI à Téhéran

«Le président Ahmadinejad a déclaré que l’Occident devait accepter de vivre avec un Iran nucléaire et qualifié la résolution du Conseil de sécurité de "morceau de papier déchiré qui ne pourra pas diviser le peuple iranien".»

Par ailleurs, Mahmoud Ahmadinejad a promis d'organiser «une grande fête de la nucléarisation de l'Iran» en février, à l'occasion de l'anniversaire de la victoire de la révolution islamique en Iran. Pour sa part, le Parlement iranien a commencé dimanche une procédure d'urgence pour voter une loi obligeant le gouvernement à «réviser sa coopération» avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a mis en garde Téhéran contre un «isolement total» s’il ne se conformait pas aux exigences internationales.

Philippe Douste-Blazy

Ministre français des Affaires étrangères

«Je ne peux pas penser un instant que l'ensemble des autorités iraniennes puissent décider de l'isolement total de leur pays.»

Pour le professeur Mohamad-Reza Djalili, les sanctions prévues dans la résolution 1737 sont à ce stade symboliques, mais le fait que le texte ait été voté à l’unanimité est très important et montre que l’Iran est de plus en plus isolé.

Mohammad-Reza Djalili

Professeur de sciences politiques à l'université de Genève

«On a l'impression que l'Iran s'isole d'avantage, ce qui n'est évidemment pas très bien pour la politique étrangère de Téhéran.»



Article publié le 24/12/2006 Dernière mise à jour le 24/12/2006 à 19:47 TU

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Iran : le défi nucléaire