Espace
Le regard de Corot
(Photo: AFP)
Il n’est pas bien gros puisqu’il ne pèse que 600 kilos et il n’a pas coûté trop cher : de l’ordre de 170 millions d’euros. Mais le satellite Corot, une fois correctement placé en orbite autour de la Terre, à 900 km d’altitude, va traquer un monde dont l’existence probante nous a été révélée en 1995 pour la première fois : celui des planètes extrasolaires, ces corps célestes généralement bien plus gros que Jupiter ou Saturne, et qui orbitent autour d’autres étoiles de l’univers.
Jean-Loup Bertaux
Directeur de recherches au service d’aéronomie du CNRS
«La méthode Corot, c'est la méthode des transits.»
A ce jour, en un peu moins d’une douzaine d’années, près de 220 planètes extrasolaires ont été comptabilisées. Et toutes ces géantes sont, a priori, peu enclines à pouvoir abriter un soupçon de vie. Ce qui nous pousse, bien évidemment, à poursuivre nos recherches vers de plus petites planètes, tournant autour d’une étoile comparable en dimensions à notre brave Hélios, et à une distance équivalente à celle séparant la Terre de son soleil.
Si bien que les «parents» de Corot lui ont assigné quelque 120 000 étoiles à traquer pour vérifier si certaines présentent régulièrement une insignifiante baisse de luminosité, signe qu’une planète passe entre l’étoile et le télescope et masque donc, de ce fait, son rayonnement.
Ceux qui ont réalisé Corot en sont persuadés : leur bébé devrait révéler dans les prochains mois des exoplanètes par dizaines.par Christian Sotty
Article publié le 27/12/2006 Dernière mise à jour le 27/12/2006 à 11:10 TU