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Le regard de Corot

Vue d'artiste du satellite Corot. 

		(Photo: AFP)
Vue d'artiste du satellite Corot.
(Photo: AFP)
Le satellite français Corot part pour l’espace, ce mercredi, du cosmodrome de Baïkonour dans le Kazakhstan. Ce télescope spatial va nous renseigner comme jamais auparavant sur les planètes qui tournent autour d’autres étoiles que notre soleil. Avec, en filigrane, cette obsédante question de savoir si, oui ou non, nous sommes seuls dans l’univers ou bien si la vie existe, ailleurs, sur d’autres planètes comparables à notre Terre.

Il n’est pas bien gros puisqu’il ne pèse que 600 kilos et il n’a pas coûté trop cher : de l’ordre de 170 millions d’euros. Mais le satellite Corot, une fois correctement placé en orbite autour de la Terre, à 900 km d’altitude, va traquer un monde dont l’existence probante nous a été révélée en 1995 pour la première fois : celui des planètes extrasolaires, ces corps célestes généralement bien plus gros que Jupiter ou Saturne, et qui orbitent autour d’autres étoiles de l’univers.

A ce jour, en un peu moins d’une douzaine d’années, près de 220 planètes extrasolaires ont été comptabilisées. Et toutes ces géantes sont, a priori, peu enclines à pouvoir abriter un soupçon de vie. Ce qui nous pousse, bien évidemment, à poursuivre nos recherches vers de plus petites planètes, tournant autour d’une étoile comparable en dimensions à notre brave Hélios, et à une distance équivalente à celle séparant la Terre de son soleil.

Si bien que les «parents» de Corot lui ont assigné quelque 120 000 étoiles à traquer pour vérifier si certaines présentent régulièrement une insignifiante baisse de luminosité, signe qu’une planète passe entre l’étoile et le télescope et masque donc, de ce fait, son rayonnement.

Ceux qui ont réalisé Corot en sont persuadés : leur bébé devrait révéler dans les prochains mois des exoplanètes par dizaines.

par Christian  Sotty

Article publié le 27/12/2006 Dernière mise à jour le 27/12/2006 à 11:10 TU

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Geneviève de Bouzy

Directrice adjointe du CNES, le Centre national d'études spatiales

«Une partie va regarder le cœur des étoiles, les étoiles vibrent et la vibration des étoiles va induire une oscillation de la lumière que l’on détectera et en fonction de cela, on pourra comprendre l’intérieur des étoiles.»

[27/12/2006]