Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Sénégal

L’abbé Diamacoune est mort

Le chef emblématique du séparatisme en Casamance, Augustin Diamacoune Senghor, lors de la signature du traité de paix avec le gouvernement sénégalais en décembre 2004. 

		(Photo : AFP)
Le chef emblématique du séparatisme en Casamance, Augustin Diamacoune Senghor, lors de la signature du traité de paix avec le gouvernement sénégalais en décembre 2004.
(Photo : AFP)

L'abbé Augustin Diamacoune Senghor, prêtre catholique et figure emblématique de la rébellion en Casamance (sud du Sénégal) est décédé dimanche à Paris à l'âge de 78 ans.

Depuis l'éclatement de la crise en décembre 1982, cet homme charismatique, né le 4 avril 1928 à Senghalène, dans le département d'Oussouye, au sud-ouest de Ziguinchor (principale ville de la région), est apparu comme le chef du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC), organisation séparatiste.

Il a signé avec les autorités de Dakar le 30 décembre 2004 un «accord général de paix» devant mettre fin au conflit casamançais.

Entré au séminaire à 11 ans et ordonné prêtre en avril 1956, le religieux a été désigné secrétaire général du MFDC à partir de 1991, avant d'en devenir en août 2001 le président ou, selon ses rivaux au sein du mouvement, «simple» président d'honneur.

L'abbé Diamacoune est entré dans la lutte nationaliste avec passion. Mais, dans une de ses lettres réclamant dès 1980 l'indépendance de la Casamance au président de l'époque, Léopold Sédar Senghor, il se défendait d'être un «ambitieux, un exalté ou un illuminé».

Probablement en raison des courriers adressés au président Senghor, il a été, dès le début de la crise, la principale cible des autorités. Arrêté en décembre 1982 et condamné à cinq ans de prison pour sédition, il a refusé de solliciter une grâce présidentielle et a purgé la totalité de sa peine.

Il sera de nouveau arrêté en 1990, avant d'être remis en liberté moins d'un an plus tard. De 1995 à la signature de l'accord de paix, il était resté en résidence surveillée à la Direction diocésaine des oeuvres catholiques de Ziguinchor.

AFP



Article publié le 14/01/2007 Dernière mise à jour le 14/01/2007 à 15:39 TU