Espace
La Chine dispose d’une arme antisatellite
(Photo : AFP)
Quand on détruit un satellite orbitant autour de la terre en le percutant avec un engin tueur, il se produit à l’impact un nombre important de débris de toutes sortes, plus ou moins gros, qui polluent gravement l’orbite en question. Si bien que d’autres satellites tournant autour de la terre et percutant un débris peuvent être eux-mêmes anéantis.
Sans parler du danger pour les fusées s’élançant à l’assaut du cosmos et qui traverseraient un tel nuages de débris : il y aurait de grands risques d’explosion pour le dernier étage du lanceur et pour sa charge utile.
Pauvreté de la législation internationale
Une convention réunissant 11 agences spatiales a été élaborée pour que les pays participants évitent de polluer l’espace. Avec des satellites en fin de vie ou encore les derniers étages de fusées. En orbite géostationnaire, à 36 000 km d’altitude, les engins sont propulsés vers une orbite plus haute avec les dernières gouttes de carburant, et en orbite basse, en-dessous de 2 000 km d’altitude, on s’arrange pour qu’ils ne puissent plus exploser – on les rend passifs.
Mais cette convention n’engage que les agences spatiales : elle n’engage pas de pays, ni leurs autorités militaires en dehors de l’agence. Cet événement spatial chinois souligne donc la pauvreté de la législation internationale permettant d’éviter la militarisation de l’espace. Une législation qui reste aujourd’hui encore à inventer.par Christian Sotty
Article publié le 19/01/2007 Dernière mise à jour le 19/01/2007 à 18:13 TU